Des équipements et des données biométriques collectés par les États-Unis sont tombés entre les mains des talibans
Un des gros problèmes avec la collecte de données invasive.
Comme c’est souvent le cas avec la collecte de données invasives, celles-ci finissent par tomber entre de mauvaises mains.
Des responsables ont déclaré à The Intercept que les talibans ont saisi des dispositifs biométriques qui pourraient aider à identifier les Afghans ayant aidé les forces de la coalition.
La technologie et les bases de données américaines pour la reconnaissance faciale et les empreintes digitales ont été prises par les Talibans, ce qui n’est qu’un développement inquiétant que nous pouvons attribuer à la saga en cours en Afghanistan. Les collaborateurs de la coalition auraient été abandonnés par les forces américaines, ce qui fait peser la menace de représailles.
Dans le sillage de son accession au pouvoir en Afghanistan, les talibans ont saisi des millions, voire des milliards, de dollars d’équipements militaires américains.
Trois anciens militaires américains et un responsable du commandement des opérations spéciales conjointes ont déclaré que les dispositifs, appelés HIIDE (Handheld Interagency Identity Detection Equipment), ont été saisis la semaine dernière par les talibans. Les forces de sécurité ont exprimé leur inquiétude quant à la manière dont les données sensibles qu’ils contiennent pourraient être exploitées.
Outre l’impression d’informations biométriques, les dispositifs HID donnent accès à de grandes bases de données centralisées et peuvent stocker des données biométriques identifiables, telles que les scans de l’iris et les empreintes digitales.
Pour le stockage et la collecte d’informations sur l’identification biométrique, le ministère américain de la défense a développé en 2004 le système d’identification biométrique automatisé (ABIS).
L’objectif était de faire scanner les empreintes digitales, les données de l’iris et les informations biométriques génétiques du plus grand nombre possible de personnes par les troupes de la coalition et les troupes afghanes de plusieurs groupes de travail biométriques, et ces données, qui se comptent par millions, sont maintenant entre les mains de terroristes.
Cette semaine, l’organisation américaine Human Rights First a écrit sur la question.
“Nous comprenons que les talibans sont maintenant susceptibles d’avoir accès à diverses bases de données et équipements biométriques en Afghanistan.
Cette technologie est susceptible d’inclure l’accès à une base de données avec des empreintes digitales et des scans de l’iris, et d’inclure une technologie de reconnaissance faciale.”
Les forces talibanes auront accès aux données et à la technologie biométriques afin de se venger de ceux qui ont servi pour l’autorité soutenue par la coalition.
“Les talibans ont un intérêt avéré à chasser, tuer et effrayer ceux qui ont travaillé avec le gouvernement et la communauté mondiale”, explique Sean McDonald, qui travaille dans la gouvernance des données humanitaires depuis dix ans.
De plus, une personne dont les données biométriques ont été relevées lorsqu’elle travaillait comme interprète pour l’armée américaine affirme que les talibans écoutent les appels téléphoniques et font du porte-à-porte à la recherche d’anciens militaires américains.
“Nous ne savons vraiment pas ce qu’ils ont sur nous”, a-t-il déclaré.
Un deuxième officier non identifié a affirmé que les États-Unis pourraient utiliser les données collectées pour aider à évacuer certains Afghans hors du pays, la sécurité étant une priorité, citant le fait que les données biométriques ont été largement collectées et utilisées dans les cartes d’identité du personnel américain.
Malgré cela, le ministère américain de la défense n’a pas encore répondu à une demande de commentaire.
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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche
