La Corée du Nord lance le missile le plus puissant depuis des années

Selon Bloomberg, la Corée du Nord a tiré ce que l’on pense être un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM pour intermediate range ballistic missile) qui est tombé dans les eaux près du Japon. Il s’agit de l’un des lancements de missiles les plus puissants depuis des années, et aussi le plus actif après que Pyongyang ait effectué avec succès des essais de missiles hypersoniques au début du mois.

Les gouvernements sud-coréen et japonais ont confirmé le lancement de l’IRBM dimanche. Selon eux, le missile a atteint une altitude d’environ 2 000 km et a volé sur environ 800 km pendant 30 minutes avant d’atterrir dans les eaux situées à l’extérieur de la zone économique exclusive du Japon.

“Si le missile était tiré à un apogée normal, sa portée atteindrait 3 500 kilomètres à 5 500 kilomètres, ce qui en fait un IRBM et le plus long essai de la Corée du Nord depuis 2017”, a déclaré à CNN Joseph Dempsey, associé de recherche pour la défense et l’analyse militaire à l’Institut international d’études stratégiques de Londres.

Le lancement de dimanche est le sixième lancement de missile balistique de la Corée du Nord cette année et le septième test de missile au total, dépassant déjà les totaux de tirs de 2021.

Cette série de tirs de missiles est intervenue alors que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis de renforcer encore sa capacité militaire. Le test de dimanche est un signal d’alarme pour l’administration Biden, car le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré que la Corée du Nord pourrait abandonner le moratoire sur les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), ce qui indique que ces missiles à longue portée pourraient potentiellement frapper le continent américain.

Soo Kim, un analyste politique de la Rand Corp. qui a précédemment travaillé à la Central Intelligence Agency, a déclaré à Bloomberg : “Kim n’a pas eu à payer le prix de ses actions, et il sait que, surtout maintenant – avec Covid, la situation Russie-Ukraine, les tensions débordantes entre les États-Unis et la Chine, sans parler de la saison de la campagne présidentielle sud-coréenne – le moment est propice aux provocations.”

“Kim a fait comprendre assez clairement qu’il faudra quelque chose de plus grand que des sanctions pour le faire flancher”, a ajouté l’analyste de Rand.

Le mois dernier, il a été rapporté que les États-Unis, la Corée du Sud, la Corée du Nord et la Chine “ont accepté ‘en principe’ de déclarer la fin officielle de la guerre de Corée. Mais ils doivent encore se rencontrer à ce sujet en raison des exigences de Pyongyang”. Le dossier est toujours au point mort et ne semble pas près de trouver une issue.

Le dernier essai marque notamment les ambitions du pays voyou en matière de missiles et peut-être d’armes atomiques. Le monde attend maintenant une réponse de l’administration Biden, occupée à entretenir la perspective d’un conflit avec la Russie au sujet de l’Ukraine.

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Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche