Cette YouTubeuse sud-coréenne n’est pas réelle, c’est le résultat d’une impressionnante technologie Deepfake
À une époque où il existe des présentateurs de journaux télévisés numériques contrôlés par l’IA et où les influenceurs Instagram à rendu numérique ont des millions de fans qui les adorent, il n’est pas vraiment surprenant que les gens se tournent vers la technologie dite « deepfake » pour améliorer leur apparence et atteindre la célébrité en ligne.
Depuis qu’elle s’est présentée comme un « humain virtuel », cette jeune youtubeuse sud-coréenne, connue sous le nom de « RuiCovery », fait le tour des médias sociaux asiatiques.
Apparemment, cela signifie que tout ce qui la concerne est réel, sauf son visage. Ses cheveux, son corps, sa voix sont tous réels, mais son visage est rendu numériquement à l’aide de la technologie deepfake. La révélation a été choquante, surtout pour ses fans, qui n’avaient jamais rien remarqué d’anormal chez la YouTubeuse. Cette nouvelle a une fois de plus placé le deepfake sous les feux de la rampe et a déclenché un débat sur la nécessité de le réglementer afin d’empêcher son utilisation à des fins malveillantes.
Rui, qui a réalisé une vidéo YouTube révélant son secret à ses fans le mois dernier, a accepté de parler davantage de sa décision d’utiliser le deepfake pour cacher sa véritable apparence. Elle a déclaré à l’agence de presse sud-coréenne KOCPC qu’elle s’était tournée vers la technologie d’apprentissage profond pour améliorer ses chances de réussir sur YouTube.
En Corée du Sud, on accorde beaucoup d’importance à l’apparence physique. On pourrait dire qu’il en va de même à peu près partout ailleurs, mais le pays asiatique est à un tout autre niveau. Ses normes de beauté extrêmement élevées sont devenues une caractéristique bien connue de la culture coréenne, et l’industrie cosmétique en plein essor ainsi que les services de chirurgie plastique omniprésents sont un indicateur clair de l’importance de l’apparence physique.
RuiCovery estimait que son apparence ne correspondait pas aux normes sud-coréennes, alors au lieu de se faire opérer et de se maquiller, elle s’est tournée vers une technologie de pointe alimentée par l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle. Le résultat est assez impressionnant, je dois dire !
Rui s’est fait un nom sur YouTube en faisant des reprises de chansons et en tournant des vlogs occasionnels, mais elle pense que le faux visage créé pour elle a également joué un grand rôle dans son succès. Même si certains de ses fans se sont montrés déçus par sa révélation, affirmant qu’ils se sont sentis trompés par elle, RuiCovery ne regrette rien.
La jeune humaine virtuelle se demandait si son public l’aurait soutenue comme il le fait maintenant si elle avait utilisé sa propre apparence dès le début. Je pense qu’elle ne le pense pas, et connaissant un peu le fonctionnement d’Internet et de YouTube, je suis d’accord.
Il est intéressant de noter que l’apparence impressionnante et réaliste de RuiCovery est le fruit du travail d’une société appelée DOB Studio, qui est spécialisée dans la création de ces faux personnages pour les personnes qui souhaitent tirer parti de leur apparence pour se faire une place sur les médias sociaux.
Le service fourni par DOB Studio est actuellement en version bêta fermée, mais lorsqu’il sera enfin prêt à servir le grand public, nous devrions nous attendre à voir davantage de ces humains virtuels sur les plateformes de médias sociaux. À mon avis, ils sont déjà là, mais ils ne se sont pas encore fait connaître comme Rui. Nous vivons une époque intéressante, c’est certain…
MISE À JOUR : Le PDG de DOB Studio, Oh Je-wook, affirme que la technologie développée par sa société est différente de ce que l’on appelle communément le « deepfake ». Alors que la technologie standard d’imitation profonde combine simplement les caractéristiques de la personne réelle avec celles d’une autre personne, le système de DOB Studio crée un tout nouveau visage à partir de zéro, ce qui le rend presque impossible à détecter par l’œil humain.
Source : Oddity Central – Traduit par Anguille sous roche
