La 5G n’a pas vraiment augmenté l’exposition aux ondes, mais…


Toute la question est de savoir si les conclusions de l’ANFR seront les mêmes lors de l’arrivée du réseau mmWave…

© Unsplash / Jeffrey Hemsworth

  • L’ANFR vient de publier son dernier rapport (avril 2023) sur l’exposition aux odes électromagnétiques en France suite à l’arrivée de la 5G
  • Dans l’ensemble, l’arrivée du nouveau réseau ne s’est pas vraiment traduite par une augmentation de l’exposition de la population
  • L’arrivée du réseau millimétrique (mmWave) pourrait toutefois changer la donne
  • Malgré des inquiétudes récurrentes, aucun lien entre exposition aux ondes magnétiques de faible intensité et santé humaine n’a, depuis le lancement du premier réseau GSM, pu scientifiquement être démontré

A chaque lancement d’un nouveau réseau mobile, des inquiétudes remontent sur ses effets sur la santé. Le sujet existe depuis au moins le lancement commercial du tout premier réseau de télécommunication sans fil GSM, et on en trouve des échos dans de nombreux pays. Des études sont toutefois régulièrement menées par des autorités nationales comme l’agence des fréquences (ANFR) en France et des organismes indépendants.

Et c’est dans ce cadre que l’ANFR, justement, vient de publier en avril 2023 un nouveau rapport. Celui-ci compile des milliers de mesures effectuées en 2021 notamment à proximité de sites 5G. Selon ce rapport, la contribution moyenne de la 5G à l’exposition du public aux ondes reste bien inférieure aux seuils réglementaires.

Le lancement du réseau 5G millimétrique (mmWave) pourrait changer la donne

Dans l’ensemble, dans les quatre premiers mois de l’allumage du réseau 5G, l’exposition est restée stable. L’agence note toutefois une légère hausse après 4 mois – mais plus encore que la 5G, celle-ci est attribuée à l’augmentation générale du trafic internet mobile. 8 mois après le lancement commercial, en effet, l’agence a relevé une augmentation moyenne de l’exposition globale de 0,18 V/m dans la bande 3 500 MHz, à proximité des antennes.

La hausse était plus faible dans les autres plages de fréquences : 0,11 V/m dans la plage 2 100 MHz et 0,09 V/m dans la bande des 700 MHz. Le trafic était toutefois faible au moment des mesures sur le réseau 5G et l’agence relève donc que cette hausse dans les chiffres était surtout due à « une exposition plus forte sur les autres bandes de téléphonie mobile, notamment les bandes allouées à la 4G ».

Pour l’instant la 5G disponible en France reste un réseau incomplet, uniquement fondé sur une partie des possibilités de la technologie que le futur réseau millimétrique (mmWave) devrait à terme permettre de dépasser. Pour fonctionner, ce réseau nécessitera toutefois d’installer un maillage beaucoup plus dense d’antennes mmWave – ce qui ne devrait être concrètement possible que dans les villes. L’utilisation de ce réseau devrait toutefois augmenter nettement l’exposition aux ondes dans les zones urbaines denses.

Aucune étude sérieuse ne confirme les inquiétudes autour des ondes

A ce jour, soulignons-le : rien ne démontre scientifiquement le moindre lien de cause à effet entre exposition à des ondes électromagnétiques de faible intensité et problèmes de santé. Des seuils d’expositions maximum existent pourtant bien – ils sont le fruit de travaux de la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) qui a constaté l’apparition d’effets réels au-delà de certaines limites.

Et ils sont validés par l’OMS – ce qui fait que ces seuils sont repris dans de nombreux pays dont la France. L’organisation mondiale de la santé soutient toutefois elle-même qu’il n’existe pas de preuve convaincante que l’exposition à des champs électromagnétiques en-dessous de ces seuils puisse avoir des effets néfastes sur la santé. On trouve bien un cas, unique, en Italie, où un gliome (un type de cancer) a bien été attribué par un tribunal italien à des ondes électromagnétiques.

Le justement a été rendu en 2017 : le plaignant, Roberto Romeo, avait utilisé son téléphone portable pendant 15 ans, entre trois et quatre heures par jour, pour des raisons professionnelles. Il a commencé à ressentir des bourdonnements dans l’oreille droite et a subi une ablation du nerf acoustique en 2011. Il a perdu l’audition de cette oreille et souffre de troubles de l’équilibre. Il a obtenu une indemnisation mensuelle de 500 euros de la part de l’Institut national d’assurance contre les accidents du travail (INAIL).

Toutefois, ce jugement ne fait pas jurisprudence et ne repose pas sur un consensus scientifique. Aucune étude respectée par la communauté scientifique n’est jusqu’ici parvenue à trouver la preuve irréfutable d’un lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes électromagnétiques et le cancer.

Lire aussi : 5G : un millier d’avions perturbés aux États-Unis

Source : Presse-citron

Participez à une conférence sur sa sécurité physique et celle de sa famille :

Cliquez ici pour réserver votre place gratuitement aujourd’hui !


Vous aimerez aussi...

2 réponses

  1. Phil dit :

    N’importe quoi ! Aucun effet sur la santé !!? Les études existent belles est bien; il faut les chercher, elles ont été décrédibiliser…

    • Maewan dit :

      A l´évidence, mais comme pour tout le reste (injections et tutti quanti) ça représente des billions de $ €.
      Essayez donc d´enlever le boulet-smartphone aux milliards d´aliénés… c´est leur dope, leur came, leur addiction intégrale !
      Vous imaginez cette masse à laquelle on oterait tous ses joujoux :-)) ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *