La Corée du Sud profite de la pandémie pour renforcer sa technologie de reconnaissance faciale


Plus de surveillance.

La pandémie continue d’être utilisée comme une raison pour introduire de plus en plus de technologies de reconnaissance faciale dans les pays du monde entier, la Corée du Sud étant l’un des exemples récents, puisqu’elle s’apprête à intensifier sa surveillance de masse justifiée par le COVID en janvier prochain.

Cette politique est d’ores et déjà l’une des plus invasives au monde, avec la localisation des personnes à partir de leurs appareils mobiles, leurs relevés de cartes de crédit et les images des caméras de sécurité.

Mais un nouveau projet pilote va bientôt être lancé, combinant la surveillance biométrique sous la forme d’une reconnaissance faciale, un énorme réseau de caméras de vidéosurveillance – plus de 10 000 – et ce que l’on appelle des algorithmes d’intelligence artificielle qui seront utilisés pour analyser les informations recueillies.

Il s’agira notamment de savoir où vont ces citoyens, avec qui ils entrent en contact et s’ils sont masqués ou non. Les critiques pensent que ce type de surveillance représente une atteinte à la vie privée.

Les autorités affirment que cette mesure est nécessaire pour suivre les personnes infectées par le coronavirus, et elle sera testée dans la ville de Bucheon, qui compte 800 000 habitants et est densément peuplée, indique Reuters. L’agence a eu accès au plan d’affaires présenté par Bucheon au ministère des Sciences et des TIC par un membre du parlement coréen mécontent de la proposition.

Une fois que la surveillance de masse par recherche de contacts a été mise en place, il s’est avéré que les humains chargés de la mettre en œuvre ne suffisent pas à la faire fonctionner à grande échelle. C’est pourquoi des algorithmes, la reconnaissance faciale et l’automatisation de l’“IA” sont désormais ajoutés au mélange.

Le plan de Bucheon affirme également que les citoyens ne sont pas honnêtes lorsqu’ils signalent leurs déplacements à l’État, ce qui, selon les autorités de la ville, nécessite cette nouvelle étape.

Mais cela pourrait s’avérer être un pas de trop, même au sein de la population sud-coréenne qui a jusqu’à présent acquiescé. Un certain nombre de législateurs et de défenseurs des droits mettent en garde contre le fait que les données personnelles collectées et conservées pour faire face à l’épidémie pourraient finir par être utilisées à d’autres fins – et ils n’hésitent pas à critiquer sévèrement le projet.

“Le projet du gouvernement de devenir un Big Brother sous le prétexte du COVID est une idée néo-totalitaire”, a déclaré Park Dae-chul, député du principal parti d’opposition, le People Power Party.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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