Les liens croissants entre Big Tech et l’administration Biden


Une alliance controversée.

La Maison-Blanche du président Biden entretient des liens de plus en plus étroits avec les grandes entreprises technologiques, selon de nouvelles révélations fédérales. Ces liens suscitent des inquiétudes quant à la capacité des fonctionnaires à rester impartiaux dans le traitement des questions d’antitrust, de cybersécurité et d’autres domaines politiques impliquant leurs anciens employeurs.

Les informations divulguées, mises à disposition par la Maison Blanche sur un portail en ligne, indiquent les revenus, les actifs, les portefeuilles d’actions, les dettes et les postes non gouvernementaux des fonctionnaires et de leurs conjoints de 2020 jusqu’à leur entrée au gouvernement cette année.

Les divulgations révèlent que certains fonctionnaires de la Maison-Blanche ont des liens avec Facebook, qui fait actuellement l’objet d’un procès antitrust fédéral et d’une enquête du Congrès sur ses politiques de modération de contenu, ainsi qu’avec Microsoft, qui travaille avec le gouvernement pour résoudre les retombées de deux cyberattaques survenues ces derniers mois.

Ce n’est pas la première fois que des hauts responsables de la Maison Blanche ont des liens avec des entreprises influentes du secteur privé. Certains des conseillers et membres du cabinet du président Trump venaient de Wall Street, de l’industrie pétrolière et même de sa propre entreprise immobilière.

Cependant, dans le cas de la Maison Blanche de Biden, les liens sont inquiétants car ils impliquent des entreprises qui ont beaucoup à gagner ou à perdre des politiques gouvernementales à une époque où le pouvoir des Big Tech a la capacité de changer les paysages politiques.

Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a récemment travaillé avec Microsoft ; il a fait partie du conseil consultatif de l’entreprise de 2017 à mai dernier, aidant spécifiquement l’entreprise sur les « développements politiques clés ».

Actuellement, Sullivan est à la tête d’un groupe de travail inter-agences qui s’occupe des récentes attaques impliquant Microsoft Exchange. Le réseau de Microsoft a également été compromis dans une récente attaque impliquant la Russie, qui a vu au moins neuf agences fédérales et de multiples entreprises privées compromises.

La responsable du Conseil de politique intérieure de la Maison Blanche, Susan Rice, a fait partie du conseil d’administration de Netflix jusqu’en décembre dernier. Son portefeuille montre qu’elle possède des actions dans la société de streaming, qu’elle est en train de liquider.

Son conflit d’intérêts porterait peut-être davantage sur les vaccins COVID-19, puisqu’elle détient des parts importantes dans les fabricants de vaccins Johnson & Johnson et Pfizer Inc. Cependant, la Maison Blanche insiste sur le fait qu’elle n’est pas impliquée dans la prise de décision concernant les vaccins.

Le responsable de la réponse au coronavirus, Jeff Zients, a siégé au conseil d’administration de Facebook jusqu’à la mi-2020. Il détenait également des actions de la société, mais les dossiers montrent qu’il s’en est séparé.

Selon le Wall Street Journal, certains de ces liens permettront de tester la façon dont l’administration actuelle gère l’engagement éthique, qui interdit aux fonctionnaires de s’engager dans toute question « impliquant des parties spécifiques qui est directement et substantiellement liée » à tout ancien client ou employeur, « y compris les règlements et les contrats. » Et jusqu’à samedi, aucune dérogation à l’engagement éthique de l’administration n’avait été émise pour aucun membre du personnel de la Maison Blanche.

« Ces fonctionnaires de la Maison Blanche sont des responsables gouvernementaux expérimentés dont l’expérience passée dans le secteur privé fait partie d’un ensemble de compétences larges et diverses qu’ils apportent au service du gouvernement », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué, en réponse aux préoccupations concernant les anciens liens de M. Sullivan avec Microsoft. « Ils sont revenus au gouvernement en raison de leur profond engagement envers le service public, de leur désir d’aider à sortir notre nation de cette période de crise et de leur ferme conviction que le gouvernement peut travailler pour le peuple américain. »

M. Sullivan possède également des parts dans Alphabet, la société mère de Google, et dans Facebook. Il a également travaillé pour Macro Advisory Partners, et avait un large éventail de clients, dont Matercard, Bank of America, Standard Chartered, et la compagnie d’assurance Aviva.

Lire aussi : Biden a des liens avec 5 grandes entreprises technologiques

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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