Les voitures autonomes de demain seront-elles programmées pour nous sacrifier en cas d’accident ?


Les voitures autonomes ne sont plus un mythe et elles sont même en passe de devenir réalité. Mieux, les autorités de nombreux pays se disent prêtes à les laisser circuler sur nos routes. Toutefois, si nous cédons le contrôle et le pilotage de nos propres voitures à des intelligences artificielles, alors ces dernières seront fatalement amenées à prendre des décisions difficiles, des décisions pouvant impliquer notre propre mort.

Et la question qui se pose, c’est évidemment de savoir si nous sommes prêts à les assumer. Le CNRS, le MIT et l’université de l’Oregon se sont sérieusement penchés sur cette épineuse question.

Prenons une voiture autonome lambda, une voiture pilotée par une intelligence artificielle développée par une entreprise privée.

Les voitures autonomes devront fatalement prendre des décisions difficiles

Le véhicule se déplace en ville, avec une famille de trois personnes à son bord : un homme, une femme et un enfant. Il se trouve sur un boulevard dégagé et il roule donc au maximum de la vitesse autorisée, soit à 50 km/h. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La voiture arrive au niveau d’un feu rouge. Un camion est garé en double file devant le passage piéton. Au moment de le dépasser, un groupe de dix étudiants surgit de nulle part et se retrouve sur la voie.

Quel choix doit faire la voiture ? Doit-elle protéger ses passagers et sacrifier la vie des piétons ou dévier de sa route et tuer ses passagers ?

Des chercheurs travaillant pour le CNRS, le MIT et l’Université de l’Oregon ont posé cette question à un panel constitué de 2 000 américains.

Dans un premier temps, les personnes interrogées ont presque toutes opté pour le second scénario, arguant que le bien du plus grand nombre prévalait et ce même si un enfant se trouve dans le véhicule. Emouvant, n’est ce pas ? Certes, mais elles ont très vite changé d’avis lorsqu’elles ont pris conscience qu’elles pouvaient se retrouver à l’intérieur du véhicule autonome avec leur famille

Tout est une question de point de vue

Instinct de conservation oblige, elles ont alors totalement changé d’avis.

Difficile évidemment d’être surpris mais ce n’est pas terminé car les chercheurs responsables de l’étude leur ont ensuite demandé si elles seraient capables de faire l’acquisition d’un véhicule autonome disposé à les sacrifier pour le bien du plus grand nombre.

La plupart de ces personnes ont répondu par la négative, et ce même si ces véhicules sont beaucoup plus sûrs que les voitures traditionnelles.

Les constructeurs risquent donc de se retrouver dans une situation très compliquée lorsqu’ils devront intégrer la gestion de ce genre de dilemmes moraux à leurs intelligences artificielles.

Si vous voulez en savoir plus sur cette étude, alors vous pouvez vous rendre sur cette page.

Source : Fredzone


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