Dans l’UE, les passeports vaccinaux numériques permettant la liberté semblent inévitables


Papiers, s’il vous plaît.

L’Union européenne a proposé l’adoption de certificats numériques COVID-19, qui, selon elle, permettraient aux citoyens de l’UE qui ont été vaccinés de reprendre une vie normale et de voyager à l’étranger. Cette proposition vise à relancer l’industrie du tourisme.

Selon un projet de plan obtenu par le Financial Times, l’UE s’apprête à introduire ce qu’on appelle les passeports numériques de vaccination. Ces applications permettraient aux personnes ayant été vaccinées, récemment testées négatives, ou à celles qui ont guéri, de se déplacer librement.

Toutefois, ces « passeports vaccinaux » soulèvent des problèmes de discrimination et d’atteinte à la vie privée. Les États membres de l’UE ne sont pas d’accord sur l’opportunité des passeports vaccinaux. La France fait valoir qu’un tel passeport serait discriminatoire à l’égard des pauvres, car ils sont moins susceptibles de se faire vacciner. Cependant, des pays comme l’Espagne et la Grèce, qui dépendent fortement du tourisme, insistent sur le fait que ces passeports sont le seul moyen de relancer l’économie.

Outre les gouvernements, les secteurs du tourisme, du transport aérien et de la technologie préconisent leur adoption.

L’UE évite d’utiliser le terme « passeport », insistant sur le fait que le certificat n’est pas un passeport, mais un système universel destiné à aider les gouvernements à coordonner les voyages internationaux pendant que les États membres continuent de déployer les vaccins.

Le projet stipule que les vaccins approuvés par l’EMA doivent être reconnus par tous les États membres. Cependant, il indique également que les membres ont le droit de reconnaître les vaccins non approuvés par l’EMA.

Il semble que, malgré les inquiétudes en matière de confidentialité et de discrimination, les passeports vaccinaux sont en train de voir le jour, car ils ne suscitent que peu d’opposition. Les experts et les passionnés de la protection de la vie privée et de la sécurité tentent autant que possible de soulever des inquiétudes quant à la technologie qui sous-tend l’ensemble de la proposition.

« La proposition ne répond pas encore aux exigences de protection des données et de protection contre la discrimination », a déclaré l’eurodéputé pirate allemand Patrick Breyer dans une déclaration à TechCrunch. « Elle ne garantit pas que la variante numérique du certificat soit stockée de manière décentralisée sur les appareils de la personne concernée et non dans un registre central de vaccination. »

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré hier :

« Le certificat garantira que les résultats de ce qu’il indique – l’ensemble minimal de données – sont mutuellement reconnus dans chaque État membre […] de manière sûre, responsable et fiable. »

Les propositions qui ont été récemment exposées par Der Spiegel impliqueraient des QR codes combinés à la technologie blockchain.

Lire aussi : Merkel : Les dirigeants de l’UE « ont tous convenu que nous avons besoin de passeports pour les vaccins »

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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