La Russie accorde à Edward Snowden la résidence permanente et le « chemin vers la citoyenneté »
Dans ce qui est sans doute, au moins en partie, un coup calculé porté à Washington à la suite des nouvelles allégations américaines de haut niveau d’« ingérence » russe dans les prochaines élections présidentielles, Moscou a officiellement accordé à Edward Snowden, lanceur d’alerte et ancien analyste de la NSA, le droit de résidence permanente.
Le jeune homme de 37 ans, qui a fui sa base à Hawaï et est entré à Hong Kong en 2013, alors que les médias publiaient les fuites les plus accablantes, a finalement atterri en Russie tout en étant poursuivi par les autorités américaines. Il a longtemps dit que son intention était de demander l’asile quelque part en Amérique latine, mais il a fini par être « coincé » dans la Russie de Poutine.
Son avocat a annoncé le changement de statut jeudi, ce qui le met sur la voie de la citoyenneté russe s’il le souhaite ; cependant, une telle décision finale ne serait pas de bon augure en termes de défense juridique potentielle aux États-Unis si jamais il revenait.
L’avocat russe de Snowden, Anatoly Kucherena, a déclaré à Reuters que « son permis de séjour (russe) expirait et nous avons demandé sa prolongation », après que le gouvernement russe lui ait accordé l’asile. « Nous avons soumis les documents en avril et nous avons obtenu le droit de résidence permanente (jeudi) », a déclaré Kucherena.
Cependant, son avocat a expressément nié que Snowden chercherait en fait à obtenir la citoyenneté russe. Depuis la Russie, Snowden a continué à mettre en lumière les abus de l’État américain de sécurité nationale, en écrivant un livre et en donnant de fréquentes interviews aux médias.
À la fin de l’été, le président Trump a choqué les journalistes et les responsables de la sécurité nationale en pensant publiquement que Snowden devrait peut-être être gracié.
« Je vais y jeter un œil très sérieusement », avait déclaré M. Trump à l’époque. Le président a suscité des sourcils et de l’anxiété dans tout le pays avec ses remarques sans précédent : « Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’il n’est pas traité équitablement. Je veux dire, j’entends cela. »
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