Le président du Crédit Suisse désigne la « tempête des médias sociaux » comme l’une des raisons de l’effondrement de l’entreprise


“L’automne dernier, nous avons connu une tempête sur les médias sociaux qui a eu d’énormes répercussions.”

Le président de la banque d’investissement mondiale Credit Suisse a déclaré qu’une “tempête sur les médias sociaux” était en partie responsable des récents déboires de l’entreprise, qui a fini par être rachetée par la banque d’investissement multinationale UBS avec une forte décote.

Un journaliste a demandé à Axel Lehmann, président du Crédit Suisse, qui était responsable de ce désastre, lors d’une récente conférence de presse.

M. Lehmann a répondu en pointant du doigt plusieurs facteurs, dont les médias sociaux.

“L’automne dernier, nous avons eu une tempête sur les médias sociaux et cela a eu d’énormes répercussions”, a déclaré M. Lehmann. “Plus dans le secteur de la vente au détail que dans le secteur de la vente en gros. Trop, c’est trop, et c’est alors que nous en arrivons à ce point.”

Ce n’est pas la première fois que Lehmann attribue le déclin du Crédit Suisse à cette “tempête des médias sociaux”. En décembre, il l’a qualifiée de “véritable tempête” et a affirmé qu’elle avait provoqué “des sorties de fonds vraiment massives pendant deux à trois semaines”.

L’incident auquel Lehmann fait référence est un épisode d’octobre 2022 au cours duquel le géant bancaire a fait l’objet d’une surveillance accrue sur les médias sociaux.

Pourtant, le Crédit Suisse était en difficulté bien avant ces discussions d’octobre 2022 sur les médias sociaux. Le cours de son action a culminé à 77,12 dollars en mai 2007 et avait déjà chuté à un nouveau record de 3,83 dollars le 29 septembre 2022.

Le géant bancaire a également été impliqué dans de nombreux scandales, notamment lorsqu’il a été reconnu coupable de ne pas avoir empêché le blanchiment d’argent lié à la cocaïne et qu’il a admis avoir escroqué des investisseurs dans le cadre d’un prêt de 850 millions de dollars au Mozambique.

Toutefois, l’utilisation des médias sociaux et des commentaires en ligne comme bouc émissaire est devenue une tactique de plus en plus populaire depuis l’effondrement de la Silicon Valley Bank le 10 mars dernier.

Plusieurs investisseurs en capital-risque et hommes politiques ont affirmé que Twitter et les médias sociaux avaient alimenté la ruée sur les banques qui a conduit à l’effondrement de la Silicon Valley. Les médias traditionnels ont amplifié les affirmations selon lesquelles les “récits conspirationnistes” et les “sites web d’extrême droite” étaient responsables de la panique de la Silicon Valley Bank. Certains politiciens se sont même interrogés sur la possibilité de censurer les messages des médias sociaux afin d’éviter d’autres ruées sur les banques.

Lire aussi : Le président du Crédit Suisse se rend au Forum économique mondial pour promouvoir l’idée des monnaies numériques des banques centrales

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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