Les détaillants allemands vont augmenter les prix des denrées alimentaires de 20 à 50 % ce lundi

Quelques jours à peine après que l’Allemagne a enregistré l’inflation la plus élevée de sa génération (l’IPC global de février a grimpé en flèche à un rythme annuel de 7,6 %, dépassant toutes les attentes), donnant aux habitants une impression de déjà-vu nettement désagréable, avant même que l’invasion russe de l’Ukraine ne brise les quelques chaînes d’approvisionnement restantes et ne fasse grimper les prix encore plus haut dans la stratosphère…

… lundi, l’Allemagne fera un pas de plus vers le retour de la redoutable hyperinflation de Weimar. Selon l’Association allemande du commerce de détail (HDE), les consommateurs doivent se préparer à une nouvelle vague de hausses des prix des produits de consommation courante et des produits d’épicerie, Reuters rapportant que les prix dans les chaînes de magasins allemandes vont exploser de 20 à 50 % :

• LES CHAÎNES DE MAGASINS ALLEMANDES VONT AUGMENTER LES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES DE 20 À 50 % À PARTIR DE LUNDI.

Avant même le déclenchement de la guerre en Ukraine, les prix avaient augmenté d’environ cinq pour cent “sur l’ensemble de la gamme de produits” en raison de la hausse des prix de l’énergie, a déclaré vendredi le président de la HDE, Josef Sanktjohanser, au Neue Osnabrücker Zeitung. L’invasion de la Russie frappant plus durement les économies et la chaîne d’approvisionnement, une autre série d’augmentations de prix se profile à l’horizon.

“La deuxième vague d’augmentation des prix arrive, et elle sera certainement à deux chiffres”, a prévenu Sanktjohanser, cité par The Local.

Selon le président de l’association professionnelle, les premières chaînes de magasins ont déjà commencé à augmenter leurs prix en Allemagne – et les autres devraient suivre.

“Nous pourrons bientôt voir l’impact de la guerre se refléter dans les étiquettes de prix dans tous les supermarchés”, a déclaré M. Sanktjohanser.

Récemment, des chaînes de magasins populaires comme Aldi, Edeka et Globus ont annoncé qu’elles seraient contraintes d’augmenter leurs prix. Chez Aldi, la viande et le beurre seront “nettement plus chers” à partir de lundi en raison des hausses de prix de ses fournisseurs.

“Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a eu des sauts dans les prix d’achat que nous n’avons jamais connus auparavant”, a annoncé vendredi un porte-parole d’Aldi Nord.

Il y a quinze jours, Aldi a augmenté les prix d’environ 160 articles, et une semaine plus tard, 20 autres articles sont devenus plus chers. D’autres enseignes de supermarchés ont rapidement suivi le mouvement.

En février, le coût de la vie en Allemagne a augmenté à son plus haut niveau depuis la réunification, les produits de consommation courante ayant augmenté en moyenne de 7,3 %. L’agence fédérale de statistiques Destatis a déclaré que le bond de 5,1 % en janvier à 7,3 % en février reflétait l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a fait exploser les prix du pétrole et du gaz.

Selon une enquête récemment publiée par l’institut Ifo, presque toutes les entreprises du secteur de la distribution alimentaire en Allemagne prévoient des augmentations de prix.

Bien que les augmentations de prix soient une source d’inquiétude pour les consommateurs allemands durement touchés, les experts du secteur ne s’attendent pas à un manque de produits sur les étagères dans un avenir proche. Ce qui, bien sûr, est prévisible lorsque les prix grimpent si haut que beaucoup moins de personnes peuvent se permettre d’acheter des produits.

Selon Joachim Rukwied, président de l’association des agriculteurs, l’approvisionnement alimentaire de l’Allemagne est assuré pour au moins une année encore – mais après cela, les prévisions sont moins certaines. Cependant, avec les rumeurs de pénurie qui circulent, les propriétaires de supermarchés se plaignent du genre d’achats de panique que l’on n’avait pas vu depuis les premiers mois de la pandémie.

Comme nous l’avons déjà signalé, les supermarchés allemands ont même commencé à limiter l’achat d’huiles de cuisson et de farine en particulier, afin d’éviter une course effrénée à l’achat d’articles dont les clients pensent qu’ils seront bientôt épuisés. En d’autres termes, il s’agit de limiter la vente des produits les plus demandés, ce que l’on appelle aussi une “stratégie brillante”.

Et maintenant que les prix des produits alimentaires courants sont sur le point de grimper jusqu’à 50 %, il sera intéressant de voir combien de temps encore la population allemande tolérera une position de l’OTAN qui cherche à attiser et à perpétuer la guerre en Ukraine.

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Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche