L’État australien de Victoria exige le retrait des images de caméras corporelles de la police en ligne


La vidéo allègue une brutalité policière.

Le journaliste de Rebel News Avi Yemini doit se défendre après avoir décidé de ne pas retirer une vidéo en ligne que la police de l’État de Victoria, en Australie, veut faire disparaître.

Avi Yemini a révélé qu’une lettre, signée par un sergent-détective de la brigade criminelle de la police de Victoria, avait été envoyée à son domicile, le menaçant d’une peine de deux ans de prison s’il ne s’exécutait pas et ne supprimait pas la vidéo.

Le journaliste a publié des photos de la lettre, qui l’informait qu’il avait commis une violation “apparente” de la loi sur les dispositifs de surveillance.

La lettre affirme que des informations protégées par cette loi figuraient dans une vidéo que Yemini a mise en ligne sur sa chaîne YouTube en septembre, sous le titre “Police bodycam proves the mainstream media is HIDING the truth”.

La lettre de la police précise en outre que le fait de publier sciemment des informations obtenues par des caméras corporelles de la police constitue un délit, et exige qu’il retire immédiatement la vidéo de tous les forums publics, sous peine d’être inculpé.

S’il est reconnu coupable, Yemini pourrait être envoyé en prison pour deux ans maximum, être contraint de payer une amende, définie comme “240 unités de pénalité maximum” – ou les deux.

Mais Yemini, qui dit avoir déjà été arrêté, agressé et intimidé par la police pour son travail, a décidé de se défendre, comme le montre une autre lettre, rédigée cette fois par son représentant légal. On y lit qu’en vertu d’un paragraphe de la loi que la police invoque comme étant violé, les images utilisées dans le reportage étaient déjà dans le domaine public.

“Dans un pays libre, ce serait la fin de l’histoire. En fait, dans un pays véritablement libre, je n’aurais jamais reçu cette lettre de menace de la police”, écrit Yemini.

Mais le journaliste ne s’attend pas à cette issue, et est au contraire prêt à s’engager dans une bataille juridique avec la police de Victoria, qui, selon lui, dispose de “ressources illimitées pour intimider quiconque ne se soumet pas à elle”.

“Nous n’avons encore jamais perdu une affaire, et je n’ai jamais retiré une histoire, même lorsqu’un avocat des gangs a essayé de me poursuivre en justice. Avec votre aide, je promets de ne pas me recroqueviller en 2022 non plus”, conclut Yemini.

Lire aussi : La loi australienne qui rend les personnes responsables des liens vers des contenus diffamatoires aura un impact « dévastateur » sur la liberté d’expression si elle n’est pas annulée

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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