Selon une université britannique, critiquer les confinements en Chine constitue une « microagression » et doit être signalé par le biais d’un portail en ligne


Portail de délation.

L’université du Surrey, en Angleterre, a introduit un nouveau module pour le personnel, intitulé « introduction à l’équité raciale », qui contient plusieurs exemples de ce qu’elle appelle des « microagressions ».

Le module indique que critiquer le confinement Covid de la Chine est une forme de microagression et doit être signalé par le biais du système de dénonciation en ligne de l’université.

Le personnel est invité à ne pas critiquer la politique de zéro Covid de la Chine, car certains étudiants chinois peuvent penser qu’en se conformant à cette politique, ils « se soucient davantage des autres ».

L’exemple de la politique chinoise zéro-Covid dans le module cite un étudiant chinois qui dit à ses colocataires qu’il « ne comprend pas comment le gouvernement [gère le Covid] – la façon de faire de notre communauté est vraiment différente de celle d’autres pays – un verrouillage très, très strict ».

Ils ajoutent : « Mais vous vous concentrez sur votre propre sécurité et sur celle des autres – vous vous souciez davantage des autres [en] restant à la maison pendant au moins deux semaines. Si l’on considère les cas les plus graves, comme celui de Wuhan et des régions voisines, le virus a été maîtrisé assez rapidement. Mais nous en avons parlé à nos colocataires. Ils ne comprennent pas. »

Les étudiants sont encouragés à signaler les incidents de microagressions par l’intermédiaire du portail et le personnel est encouragé à « demander conseil aux ressources humaines concernant les prochaines étapes » lorsqu’ils sont signalés.

Selon le Telegraph, la direction de l’université est confrontée à la résistance du personnel qui l’accuse de « surveiller la conformité avec des croyances morales et/ou politiques controversées ».

13 universitaires cherchent à faire supprimer le module par un vote du sénat de l’université, arguant qu’il « créerait de nouveaux risques juridiques et institutionnels significatifs pour l’université ».

Un porte-parole a déclaré que l’université était « absolument engagée à protéger la liberté académique de son personnel et qu’il s’agissait d’un principe fondamental inscrit dans les statuts de l’université. Nous sommes en train de réformer notre processus d’évaluation des universitaires afin de mieux les soutenir dans leur carrière. »

« Nous ne reconnaissons pas cette caractérisation de notre nouveau processus d’évaluation académique qui intègre explicitement la protection de la liberté académique dans ses lignes directrices et qui place au centre de ses préoccupations le soutien au développement professionnel de nos universitaires. »

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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