Les services de renseignement australiens reçoivent l’ordre de s’attaquer à la « désinformation » en ligne


De nouvelles tentatives de contrôle de la parole.

Dans un vibrant appel à la responsabilité, les services de renseignement australiens ont été encouragés à lutter contre la « désinformation » en ligne susceptible de mettre en péril la sécurité nationale. Cette recommandation émane d’une commission parlementaire qui supervise les six organismes de renseignement australiens, notamment l’Australian Security Intelligence Organisation (ASIO), l’Australian Signals Directorate et l’Australian Secret Intelligence Service.

Le président de la commission, Peter Khalil, a annoncé la recommandation lors d’une session parlementaire. « La commission voit une opportunité pour les agences de renseignement australiennes de jouer un rôle croissant dans le partage d’informations avec le public australien – le cas échéant – sur les questions relatives à la mésinformation, à la désinformation et à la propagande nuisible », a déclaré M. Khalil, comme l’a rapporté Perth Now.

Cette poussée fait suite à une augmentation significative de la désinformation au cours des années turbulentes de 2020 et 2021, une période accompagnée de confinements COVID-19 et d’un environnement sécuritaire en constante évolution. À la surprise de certains, la commission parlementaire a constaté que cette vague de désinformation amplifiait considérablement les préoccupations en matière de sécurité et qu’il était donc nécessaire d’y remédier de manière énergique.

La suggestion de s’attaquer publiquement à la désinformation, bien que controversée par de nombreux défenseurs de la liberté d’expression qui mettent en garde contre les excès, fait partie des quatre recommandations formulées dans le récent rapport annuel de la commission. Il s’agit notamment d’améliorer le partage d’informations entre les agences et de trouver des solutions efficaces aux problèmes de main-d’œuvre au sein de la communauté du renseignement.

M. Khalil reste fermement convaincu que cette approche centrée sur l’humain pourrait être transformatrice. « Les personnes qui travaillent dans les agences de renseignement australiennes sont notre plus grand atout », a-t-il déclaré. « En élaborant une stratégie nationale de recrutement et de fidélisation de la communauté du renseignement, l’Australie sera mieux à même de respecter ses priorités en matière de renseignement. »

Lire aussi : L’UE et l’ONU discutent de la manière de lutter contre la « désinformation » sur les plateformes numériques

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *