La Chine a détecté de l’eau à la surface de la Lune pour la première fois


Ajoutant à la liste croissante des réalisations de son programme spatial.

Le programme spatial chinois (CNSA) est le premier à détecter des signaux d’eau directement depuis la surface de la Lune grâce à sa sonde lunaire Chang’e-5, révèle un rapport de CGTN.

Cette nouvelle avancée constitue une nouvelle étape importante pour la CNSA, qui s’efforce de combler l’écart qui la sépare des deux superpuissances spatiales historiques que sont les États-Unis et la Russie.

La première détection in-situ d’eau lunaire

Depuis des années, grâce à un certain nombre d’observations orbitales et de mesures d’échantillons, on sait que de l’eau existe sur la Lune. En fait, l’année dernière, une startup californienne appelée Masten Space Systems a annoncé qu’elle développait un rover robotisé capable d’extraire de la glace sur la Lune afin de fournir de l’eau et de l’oxygène aux futurs habitats lunaires.

Jusqu’à présent, selon le programme spatial chinois, l’eau n’a jamais été détectée sur la Lune par un rover ou une sonde lunaire. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science Advances, les chercheurs ont détaillé comment le sol lunaire sur le site d’atterrissage de la sonde contient moins de 120 parties par million d’eau (ppm) ou 120 grammes d’eau par tonne. Une roche vésiculaire voisine, quant à elle, contient 180 ppm. Toutes ces valeurs sont beaucoup plus sèches que celles que l’on peut observer sur Terre, mais elles confirment la présence d’eau à proximité de l’atterrisseur.

Images prises par la sonde lunaire chinoise Chang’e-5. Source : Lin Honglei/Science Advances

La sonde Chang’e-5 a utilisé son dispositif de spectrométrie minéralogique lunaire (LMS) pour effectuer des mesures de réflectance spectrale du régolithe et de la roche. Les résultats sont conformes à l’analyse initiale des échantillons de roche prélevés par la sonde lunaire.

Le programme spatial chinois atteint de nouveaux sommets

Depuis les années 1960, la NASA et la société russe Roscosmos sont les deux principaux acteurs en matière d’innovations et de percées spatiales, une tendance qui s’est poursuivie ces dernières années. L’année dernière, par exemple, les scientifiques de la NASA ont effectué le premier vol contrôlé sur Mars avec l’hélicoptère Ingenuity. En octobre, la Russie est devenue la première nation à envoyer une équipe de tournage dans l’espace, devançant SpaceX et Tom Cruise.

Les récentes missions lunaires de la Chine s’inscrivent dans le cadre de ses plans visant à briser le moule et à se positionner comme l’une des superpuissances spatiales mondiales. Dans un grand pas vers la réalisation de ces ambitions, la CNSA a récemment révélé une multitude d’images de sa mission Chang’e-4, montrant des vues sans précédent de la face cachée de la Lune. À la fin de l’année dernière, l’agence spatiale chinoise a également annoncé qu’elle développait un réacteur à fission nucléaire pour la Lune qui serait 100 fois plus puissant que celui en cours de développement par la NASA.

Quelles sont les prochaines étapes du programme spatial chinois ? L’agence, qui connaît une croissance rapide, vise à battre le gouvernement américain et la mission en équipage de SpaceX sur Mars en envoyant des humains sur la planète rouge d’ici 2033. Si elle atteint cet objectif, elle entrera incontestablement dans l’histoire comme l’une des grandes nations spatiales.

Lire aussi : Le rover chinois Yutu 2 découvre enfin la réalité derrière le « cube mystérieux » sur la Lune

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *