Nouvelle découverte archéologique majeure en Égypte


Une équipe d’archéologues de l’Université de New York annonce avoir exhumé les restes momifiés de milliers d’animaux dans le temple de Ramsès II, dans le sud de l’Égypte.

L’une des têtes de bélier momifiées. Crédits : ministère égyptien des Antiquités

Certains pourraient avoir été des offrandes visant à honorer la mémoire du célèbre pharaon.

L’ère ptolémaïque, également appelée période lagide, fait référence à la période de l’histoire de l’Égypte antique qui s’étend de la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. jusqu’à la conquête romaine de l’Égypte en 30 av. J.-C. Pendant cette période, l’Égypte était gouvernée par la dynastie des Lagides, fondée par Ptolémée Ier Soter, l’un des généraux d’Alexandre le Grand.

Cela étant dit, une équipe américaine annonce avoir identifié plus de 2000 têtes de béliers momifiées datant de cette période dans le temple de Ramsès II, dans la cité antique d’Abydos. Des restes de brebis, de chiens, de chèvres, de vaches, de gazelle et de mangoustes ont été également exhumés. Pour rappel, Ramsès II, connu pour ses nombreuses réalisations architecturales, artistiques et militaires, ainsi que pour sa longévité exceptionnelle, a régné pendant plus de soixante ans, de 1279 à 1213 avant J.-C.

Selon le directeur du Conseil suprême des Antiquités, Mostafa Waziri, ces découvertes vont permettre d’en savoir plus sur le temple du célèbre pharaon et les activités qui s’y déroulaient entre sa construction sous la sixième dynastie de l’Ancien Empire (entre 2374 et 2140 av. J.-C.) et la période ptolémaïque (323 à 30 avant J.-C.).

Culte des béliers

Pour le professeur Sameh Iskandar, ces restes momifiés auraient été laissés sur le site pour honorer Ramsès II environ mille ans après sa mort dans le cadre d’un culte des béliers, une pratique religieuse qui remonte à l’Égypte ancienne.

Abydos était considérée comme une ville sainte et un lieu de pèlerinage pour les anciens Égyptiens en raison de son association avec le dieu Osiris, le dieu des morts et de la renaissance. Le culte des béliers à Abydos impliquait des sacrifices rituels de béliers qui étaient considérés comme des animaux sacrés associés à la divinité de Khenty-Amentiu, un dieu funéraire de la nécropole d’Abydos.

Les béliers étaient élevés dans des troupeaux spéciaux et étaient soigneusement sélectionnés pour leur beauté et leur pureté. Les prêtres s’occupaient de leur alimentation et de leur santé, et les béliers étaient souvent ornés de bijoux en or et en argent. Lors des cérémonies de sacrifice, ils étaient tués selon un rituel précis, puis leurs carcasses étaient offertes aux dieux en échange de leur bénédiction et de leur protection. Les parties de la carcasse étaient ensuite distribuées aux prêtres et aux membres de la communauté qui assistaient à la cérémonie. Ce culte aurait perduré pendant des milliers d’années, jusqu’à la fin de la civilisation égyptienne antique.

Outre les restes d’animaux, les archéologues ont également découvert les restes d’un palais aux murs d’environ cinq mètres d’épaisseur datant de la sixième dynastie, ainsi que plusieurs statues, papyrus, vêtements en cuir et chaussures.

Lire aussi : Un centre d’anciennes tombes perses, romaines et coptes découvertes en Égypte

Source : Sciencepost


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