Noël serait une réalité… dans le cerveau


Des chercheurs danois ont comparé l’activité cérébrale de personnes aimant célébrer Noël à celle d’autres personnes qui ne suivaient pas cette tradition. Ils ont ainsi identifié cinq aires qui s’activent chez ceux qui sont attachés à cette fête.

Il y a ceux qui aiment Noël et ceux que cette fête ne met pas en joie. Dans une étude parue dans l’édition de Noël de BMJ – et à ne surtout pas prendre au premier degré ! –, des scientifiques affirment avoir trouvé la partie du cerveau qui fait que vous avez plus une âme de « Père Noël » que de « Père Fouettard ».

D’après les auteurs, l’esprit de Noël peut se définir comme un sentiment de joie et de nostalgie associé aux cadeaux et aux plats de Noël. Pour localiser « l’esprit de Noël », les chercheurs de l’université de Copenhague ont recruté dix personnes qui célébraient Noël depuis leur enfance et dix personnes qui n’avaient aucune tradition liée à Noël. L’étude a reçu l’accord du comité d’éthique local.

Les chercheurs ont utilisé l’IRM pour mesurer des changements d’oxygénation dans le cerveau en réponse à une activité cérébrale, et visualiser les zones qui s’activent en réponse à un stimulus. L’activité cérébrale des participants a été mesurée pendant qu’ils regardaient 84 images, par séries : une série de six images de Noël, puis une série de six images neutres du quotidien, etc. Chaque image était montrée pendant deux secondes. Tous les participants ont répondu à des questions sur leurs sentiments à Noël et leurs traditions à cette période.

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Exemples d’images montrées aux participants, avec certaines évoquant Noël (à gauche) et d’autres non (à droite). © Hougaard et al. 2015, BMJ

Des aires impliquées dans la spiritualité et la reconnaissance des émotions

Les scientifiques ont comparé les scanners des deux groupes et trouvé que cinq aires du cerveau s’activent chez ceux qui aiment Noël, lorsqu’ils regardaient des images évoquant Noël. Les zones activées étaient le cortex somatosensoriel (qui joue un rôle dans la reconnaissance des émotions faciales), le cortex moteur primaire, le cortex prémoteur et les lobules pariétaux inférieur et supérieur (qui joueraient un rôle dans la spiritualité). Les chercheurs en concluent qu’il existerait un « réseau de l’esprit de Noël » dans le cerveau humain.

D’après l’équipe, « bien que joyeux et étonnants, ces résultats doivent être interprétés avec prudence ». En effet, « quelque chose d’aussi magique et complexe que l’esprit de Noël ne peut pas être entièrement expliqué par, ou limité à, la seule activité cérébrale localisée ». Les chercheurs imaginent même que leur recherche puisse aider les personnes qui n’ont pas l’esprit de Noël et sont de mauvais poil pendant les fêtes de fin d’année : « la localisation précise de l’esprit de Noël est une première étape primordiale pour être en mesure d’aider ce groupe de patients ».

Les auteurs suggèrent aussi que des études dans l’avenir s’intéressent aux régions du cerveauassociées à d’autres fêtes traditionnelles, et dans différentes cultures, ce qui permettrait de comprendre le rôle plus global joué par le cerveau dans ces festivités.

Source : Futura-Sciences


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