L’Australie va utiliser des drones de surveillance pour faire respecter le confinement et la distanciation physique

Les nouvelles mesures invasives seront testées à Melbourne.

Compte tenu des implications de la pandémie COVID-19, la distanciation physique est universellement conseillée et mise en œuvre dans le monde entier.

Alors que les gouvernements exhortent leurs citoyens à rester à l’intérieur et à garder leurs distances lorsqu’ils sont à l’extérieur, tout le monde n’est pas d’accord et n’adhère pas aux directives.

L’Australie pousse les choses à l’extrême avec son approche et introduit également des drones de suivi pour faire respecter les mesures de confinement.

Dans le but de mieux surveiller les personnes qui enfreignent les règles d’éloignement social et autres restrictions COVID-19, des drones sont actuellement déployés dans quelques parties des plages et parcs de Melbourne, à Port Phillip ainsi que dans les zones du Conseil de Stonnington.

L’implication de drones et la surveillance des gens ne sont cependant pas les bienvenues, car beaucoup de gens s’inquiètent de leur caractère trop invasif.

« Les gens ont le droit de pouvoir mener leur vie sans être constamment surveillés par la police. L’utilisation de drones par la police est une chose à laquelle on s’attendrait, je pense, quelque part comme en Chine et en Russie », a déclaré Lizzy O’Shea, l’avocate et présidente de Digital Right Watch.

Dans une interview avec Neil Mitchell, Lizzy O’Shea a exprimé son point de vue et ses préoccupations quant à l’utilisation de drones pour surveiller les masses populaires.

« Souvent, en ces moments de crise, nous introduisons de nouvelles formes de technologie, de nouvelles formes de surveillance, et elles sont très difficiles à démanteler à la fin de la crise », a-t-elle expliqué.

Selon Mme O’Shea, les drones auraient pu être utilisés pour livrer des biens de première nécessité aux personnes âgées et aux personnes faibles afin de s’assurer qu’elles restent à l’intérieur et ne soient pas infectées par le virus. Mais les utiliser pour la surveillance n’est peut-être pas l’usage optimal, a-t-elle dit.

« Je préfère de loin voir les drones faire des choses comme livrer des provisions aux personnes âgées, qui ne veulent peut-être pas aller au supermarché par crainte d’attraper le virus », a déclaré Mme O’Shea.

Elle a également souligné une autre préoccupation majeure concernant la surveillance à l’aide de drones. Une fois la pandémie terminée et la poussière retombée, ces formes de surveillance pourraient devenir la nouvelle norme.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche