Des millions et des milliards de tests pour rien ? Karine Lacombe met les pieds dans le plat


Enfin ! Enfin, une voix s’élève, d’autant plus précieuse qu’elle est issue du cercle de la raison et du camp du bien, pour dire tout haut ce que tout observateur un peu critique ressent depuis plusieurs semaines, face au délire et à la débauche des tests du variant Omicron organisés par le gouvernement. Ce jeudi 27 janvier, sur Twitter, le professeur Karine Lacombe, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, s’est démarquée ostensiblement de la position officielle, majoritaire chez ses confrères.

Le message est clair : il s’agit de changer de stratégie face à un variant massivement présent, incontrôlable mais, bienheureusement, fort peu létal.

Un délire et une débauche, disions-nous. Résumons. Autour de 500.000 tests positifs par jour depuis quinze jours. Ce qui implique, de fait, tout le monde ne se faisant pas tester, deux à trois fois plus de positifs, comme le relevait déjà Le Figaro, il y a une semaine. Soit, en quinze à vingt jours, 15 à 20 millions de cas positifs. Dont beaucoup – les non-testés, notamment – ne s’isolent pas. Donc, des tests pour rien, qui ne permettent absolument pas de contrôler ou d’endiguer l’épidémie. Une épidémie que, par ailleurs, à écouter certains spécialistes, il faudrait précisément laisser courir pour favoriser rapidement cette immunité collective tant attendue. Une fois de plus une mesure inutile, mais même contre-productive…

Une débauche financière, ensuite, comme le rappelait l’article des Échos que citait Karine Lacombe dans son tweet : « L’arrivée d’Omicron en décembre a provoqué un surcoût de 600 millions d’euros sur le budget ‘tests Covid’ de 2021 , qui a atteint 6,9 milliards. L’année précédente, les tests avaient coûté 2,6 milliards. Pour 2022, la provision s’élève à 1,6 milliard… soit la facture finale attendue par le gouvernement pour le seul mois de janvier ! » Et je ne vous parle pas des 300 milliards de déficits cumulés de la Sécu pour la décennie 2020-2030 reconnus par Olivier Véran lui-même.

Délire et débauche, encore, dans les absences, les arrêts de travail. Dans mon établissement, un quart du personnel – positif ou cas contact – est actuellement absent… sans être vraiment malade.

Délire et débauche, enfin, dans l’imbroglio administratif des protocoles, des attestations sur l’honneur, qui nous rappellent les grandes heures des attestations Castaner.

Si Karine Lacombe est sortie du bois pour tenter de sonner la fin de la partie, ce n’est certainement pas pour la raison financière, mais tout simplement parce que, sanitairement, cette stratégie de test et de traçage est devenue inefficace et inutile. Ce changement de pied émanant d’une voix officielle est-il le premier pas d’un revirement au sommet qui tarde à venir, peut-être par crainte de susciter davantage encore l’incompréhension de l’opinion et d’accentuer le discrédit pesant sur le gouvernement ? Personnellement, cela fait deux semaines que je m’attends à une allocution de Jean Castex nous indiquant qu’il met fin à tout ce délire. Son délire. Peut-être attendent-ils le délai d’incubation au-delà duquel toute prise de conscience de l’absurdité de la situation s’évanouit dans nos mémoires de poissons rouges.

Lire aussi : Pourquoi les CDC abandonnent-ils discrètement le test PCR pour le COVID ?

Source : Boulevard Voltaire


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