De la radioactivité de Fukushima trouvée dans le vin de Californie


Les niveaux radioactifs augmentent dans le vin de la vallée de Napa en Californie, à cause du nuage radioactif qui a dérivé de la catastrophe de Fukushima en 2011.

Des chercheurs du Centre d’Études Nucléaires de Bordeaux-Gradignan (CNRS) en France ont testé du vin californien d’avant et après la catastrophe de Fukushima et ont découvert deux fois plus de césium-137 dans le Cabernet Sauvignon après le passage du tsunami de 2011 ayant provoqué la fuite des réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi.

Le nuage radioactif libéré par la centrale a dérivé jusqu’à la vallée de Napa en Californie. Là-bas, des traces de césium-137 se sont introduites dans les raisins du vignoble.

Les chercheurs ont trouvé que les niveaux variaient en fonction du vin, le vin rouge Cabernet Sauvignon ayant une teneur plus élevée et le rosé ayant le moins.

vin de Californie

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Alors que l’idée de boire du vin radioactif est suffisante pour que quiconque songe à devenir abstinent, la présence de césium-137 dans les vins est en fait un moyen pratique de vérifier si le vin millésimé est aussi vieux qu’on le dit. C’est parce que depuis 1952, chaque bouteille de vin a eu un certain niveau de césium-137, à cause du développement des armes nucléaires et aux essais. Les niveaux de radioactivité varient à partir des années 50, ce qui permet de dater le vin en fonction de son niveau de rayonnement, qui peut être testé sans ouvrir la bouteille et ruiner son millésime. La méthode a été découverte par Philippe Hubert en 2001, et il est l’un des pharmacologues de l’étude.

“Avec une sensibilité de l’ordre de 0,05 Bq/l, cette technique permet de dater les millésimes entre 1952 et 2000, mais surtout elle est très efficace pour les très vieux millésimes : en effet, aucune bouteille antérieure à 1952 ne peut contenir du césium-137, même à l’état de traces.” Dit l’étude.

Malgré l’augmentation des niveaux de radioactivité du nuage radioactif de Fukushima dans le vin, les niveaux de césium dans le vin au plus fort de la période d’essais nucléaires étaient beaucoup plus élevés, de sorte qu’il n’y a pas lieu de paniquer.

Les vins français ont détecté une hausse similaire des niveaux de césium après la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

Source : RT – Image d’en-tête : Oleg Popov / Reuters


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