Une atmosphère détectée sur une exoplanète pour la première fois


Une équipe d’astronomes annonce la découverte d’une atmosphère autour d’une exoplanète rocheuse de taille terrestre située à environ 39 années-lumière dans la constellation des Voiles. C’est une première.

Nos instruments s’affinent et les découvertes s’empilent dans le voisinage terrestre. Une équipe de chercheurs menée par l’astronome John Southworth, de l’université Keele au Royaume-Uni, annonçait il y a quelques jours la détection d’une atmosphère autour de la planète GJ-1132b située à 39 années-lumière de la Terre. Les chercheurs ont pu étudier sa composition chimique et affirmer la présence de nuages de vapeur d’eau et de méthane dans l’atmosphère. Les données supposent que l’exoplanète pourrait être une planète océan presque entièrement recouverte d’eau comme Europe ou Encelade. Quant à la présence de vie potentielle, elle semble très compromise.

GJ 1132 b est environ 16 % plus grande que la Terre et orbite en effet trop près de son étoile, une naine rouge, pour pouvoir être habitable. Selon ces astronomes, les températures à sa surface dépassent les 250 °C. Il est compliqué d’y survivre donc, sans parler des éruptions fréquentes et puissantes qui émanent de son étoile au champ magnétique très intense. La découverte n’en reste pas moins incroyable. Elle a été initiée par le télescope ESO /MPG au Chili qui permit aux chercheurs de saisir des images de l’étoile GJ 1132 et de mesurer la réduction d’intensité lumineuse avec chaque passage de la planète. Ces mesures d’absorption de la lumière de l’étoile ont permis de déterminer l’existence d’une atmosphère.

atmosphère détectée sur une exoplanète

MPIA

« Bien qu’il ne s’agisse pas encore de la détection de la vie sur une autre planète, cette observation représente un pas important dans la bonne direction, car c’est la première fois qu’on détecte une atmosphère autour d’une planète d’une masse et d’un rayon proches de ceux de la Terre », expliquent ces scientifiques dont la découverte était publiée jeudi dans l’Astronomical Journal. « Étant donné le grand nombre d’étoiles et de planètes de très faible masse, cela pourrait signifier que les conditions appropriées pour la vie sont communes dans l’Univers », ont-ils ajouté.

Le télescope spatial Hubble et son successeur le James Webb Space Telescope, dont le lancement est prévu en 2018, ainsi que le Very Large Telescope devraient bientôt prendre le relais pour tenter d’en savoir plus sur l’atmosphère de cette planète.

Source : SciencePost


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