L’astromobile Curiosity trouve de l’opale sur Mars, une source d’eau possible pour les astronautes


L’astromobile Curiosity de la NASA a découvert des opales sur Mars.

Autoportrait du Curiosity près du cratère Gale sur Mars, au Sol 2082 (15 juin 2018). (NASA/ JPL-Caltech/ MSSS)

Les dépôts pourraient s’avérer précieux pour les futurs explorateurs martiens, non pas en tant que bijoux, mais comme source potentielle d’eau.

L’opale se forme lorsque l’eau altère des roches riches en silice, formant une solution qui se dépose dans les fissures et les crevasses de la roche. Au fil du temps, cette solution se durcit pour former un bloc solide qui peut être trouble et terne ou présenter une couleur éclatante. La plupart des approvisionnements proviennent d’Australie ou d’Éthiopie, mais une nouvelle source a été découverte : Mars.

Sur d’anciennes images recueillies par Curiosity, des roches de couleur plus claire ont été vues entourant des « halos » de fissures qui sillonnent la surface de la planète rouge. Des échantillons de ces roches avaient précédemment été recueillis par les instruments de l’astromobile. Dans la nouvelle étude, des chercheurs de l’Université d’État de l’Arizona (Etats-Unis) ont analysé ces données d’archives à l’aide de nouvelles techniques.

La composition des roches semblait être principalement constituée de silice et d’eau, les ingrédients de base de l’opale. Cette composition était cohérente dans les différentes veines que Curiosity a traversées à différents moments de sa mission, même dans des types de roches très différents.

Les halos de fracture de couleur claire, que l’on voit traverser le substrat rocheux, s’étendent dans le sous-sol. Ces réseaux de fractures auraient servi de refuges contre les conditions difficiles de la surface à une époque moderne sur Mars. (Malin Space Science Systems/ NASA/ JPL-Caltech)

Selon Travis Gabriel, coauteur principal de l’étude

Notre nouvelle analyse des données d’archives a montré une similitude frappante entre tous les halos de fractures que nous avons observés bien plus tard dans la mission. Voir que ces réseaux de fissures étaient si répandus et probablement remplis d’opale était incroyable.

Ce n’est pas la première fois qu’un matériau ressemblant à de l’opale est découvert sur Mars. En 2008 déjà, la sonde Mars Reconnaissance Orbiter avait détecté de grandes taches pâles dans plusieurs régions de la planète rouge, attribuées à des dépôts de silice hydratée. Aujourd’hui, il semble que ce matériau soit plus répandu qu’on ne le pensait.

D’une part, cela suggère que l’eau était présente sur Mars bien plus récemment qu’on ne le suppose actuellement. Même après que la surface se soit asséchée et soit devenue inhospitalière pour les microbes qui pouvaient y vivre, les conditions sous la surface seraient restées potentiellement habitables pendant bien plus longtemps. C’est une bonne nouvelle pour le Curiosity et son successeur Perseverance, qui recherche actuellement des signes de vie dans le cratère Jezero, un site également riche en matériaux de type opale.

L’autre implication est que cette opale pourrait être une source d’eau utile pour les futurs visiteurs humains. Comme l’eau n’est pas étroitement liée à une structure cristalline, elle peut être libérée du matériau s’il est broyé et chauffé. L’équipe a estimé qu’un halo d’un mètre de long pouvait contenir jusqu’à 5,7 litres d’eau dans les 0,3 m supérieurs de la surface.

L’étude publiée dans le Journal of Geophysical Research: Planets : On an Extensive Late Hydrologic Event in Gale Crater as Indicated by Water-Rich Fracture Halos et présentée sur le site de l’Université d’État de l’Arizona : NASA’s Curiosity rover discovers water-rich fracture halo’s in Gale Crater.

Lire aussi : Le rover Perseverance « renifle » des molécules organiques sur Mars

Source : GuruMeditation


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