Une centaine de planètes mineures découvertes au-delà de Neptune


Plus de 100 nouvelles planètes mineures ont été repérées dans notre système solaire, dans l’obscurité au-delà de l’orbite de Neptune.

Ces découvertes ont été faites en passant au crible plusieurs années de données recueillies par le relevé astronomique Dark Energy Survey (DES), et en appliquant de nouvelles techniques pour étudier des objets que l’enquête n’a jamais eu pour but de rechercher.

Bien que Neptune soit la planète la plus connue du système solaire, cela ne signifie pas qu’il n’y a rien au-delà. On sait qu’environ 3 000 objets transneptuniens (OTN) dérivent encore plus loin, que ce soit de petits astéroïdes, des comètes ou des planètes naines comme Pluton dans la ceinture de Kuiper. Il est même possible que de plus grandes planètes encore inconnues se cachent dans ces lointaines zones d’ombre.

Représentation artistique de la ceinture de Kuiper. (NASA)

Et maintenant, la population connue d’OTN a augmenté, grâce à un projet qui n’était pas spécifiquement conçu pour les rechercher. Le but du DES est d’étudier la mystérieuse force qui entraîne l’accélération de l’expansion de l’univers, en étudiant les galaxies et les supernovæ avec un champ de vision extrêmement large.

Après 6 années passées à observer le ciel, DES disposait de nombreuses données que les astronomes pouvaient examiner. Pour cette nouvelle étude, les scientifiques de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) ont pris les quatre premières années de ces données et ils ont appliqué de nouvelles techniques d’analyse pour permettre de repérer les objets se déplaçant dans le ciel.

Au départ, l’équipe a commencé avec 7 milliards de points, représentant toutes sortes d’objets astronomiques dans le champ de vision de l’étude. La première étape a consisté à ignorer tous les points qui se trouvaient au même endroit pendant plusieurs nuits, il s’agissait probablement d’étoiles, de galaxies, de supernovæ et d’autres choses que DES recherchait à l’origine.

Cela a permis de réduire la liste à “seulement” 22 millions d’objets en mouvement. De là, l’équipe a rejoint les points pour tracer les trajectoires de ces objets transitoires. Cela a permis de réduire encore le nombre à seulement 400 candidats qui ont été repérés au cours d’au moins 6 nuits d’observation.

Après avoir modifié plusieurs fois les méthodes d’analyse, l’équipe a pu identifier un total de 316 OTN dans les données. Parmi eux, 139 objets n’avaient jamais été vus auparavant. Leur distance varie entre environ 30 unités astronomiques (UA), ce qui est proche de l’orbite de Neptune, et plus de 90 UA.

Les chercheurs affirment qu’à l’avenir, ils prévoient d’appliquer la méthode à l’ensemble des 6 années de données du DES, tout en recherchant des objets plus discrets qui auraient pu être ratés la première fois. Ils estiment que cela pourrait révéler jusqu’à 500 nouveaux OTN.

Après cela, leurs méthodes pourraient être appliquées à d’autres ensembles de données pour trouver encore plus d’OTN. On espère qu’en étudiant les orbites de ces objets, l’insaisissable Planète Neuf pourra enfin être découverte… si elle existe, bien sûr.

L’étude publiée dans The Astrophysical Journal Supplement Series : Trans-Neptunian Objects Found in the First Four Years of the Dark Energy Survey et présentée sur le site de l’université de Pennsylvanie : New minor planets beyond Neptune.

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Source : GuruMeditation


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