Dershowitz : L’âge du consentement devrait être abaissé, « l’atteinte sexuelle sur mineur est un concept dépassé »
Alan Dershowitz, qui est accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs victimes présumées de Jeffrey Epstein, déclare que « l’atteinte sexuelle sur mineur est un concept dépassé » et qu’il devrait y avoir des « exceptions Roméo et Juliette » à la loi sur l’atteinte sexuelle sur mineur.
L’âge de consentement devrait être abaissé à 14 ans car « les relations sexuelles volontaires sont si courantes dans leur groupe d’âge », selon Dershowitz qui a publié un article intitulé « L’atteinte sexuelle sur mineur est un concept dépassé » à la fin des années 90.
Des années plus tard, Dershowitz a défendu la chronique sur Twitter, à un moment gênant : Dershowitz était membre de l’équipe qui a obtenu du délinquant sexuel Jeffrey Epstein un accord de plaidoyer qui l’a envoyé en prison pour 18 mois en 2007, une peine qui a été décrite comme « l’accord du siècle », alors qu’il aurait dû recevoir une peine beaucoup plus longue.
« Cela soulève une question fondamentale sur la légitimité continue des lois sur l’atteinte sexuelle sur mineur à une époque où les rapports sexuels avec des adolescents sont si répandus et les poursuites pour détournement de mineur si sélectives », a écrit Dershowitz dans l’éditorial.
« Il est évident qu’il faut prévoir des sanctions pénales pour les rapports sexuels avec de très jeunes enfants, mais il est douteux que de telles sanctions s’appliquent aux adolescents ayant dépassé l’âge de la puberté, puisque les rapports sexuels volontaires sont si courants dans leur groupe d’âge. »
Dershowitz suggère ensuite que l’âge du consentement soit abaissé à 15, voire 14 ans. Confronté à un barrage de critiques – pour sa gestion de l’affaire Epstein, pour les allégations portées contre lui et maintenant pour cette chronique – Dershowitz est resté imperturbable.
L’année dernière, il a déclaré à l’Agence télégraphique juive que « je n’ai aucune crainte et je continuerai à représenter des personnes controversées. C’est ce que je fais. Si je suis dans une affaire, mon travail consiste à obtenir le meilleur résultat possible ».
Il a également défendu le controversé article d’opinion de 1997 dans une série de tweets.
Selon Dershowitz, il devrait y avoir des « exceptions Roméo et Juliette » à l’atteinte sexuelle sur mineur.
« Je maintiens l’argument constitutionnel (et non moral) que j’ai présenté dans mon opus controversé », a-t-il écrit. « Si une jeune fille de 16 ans a le droit constitutionnel de se faire avorter sans l’intervention de l’État ou des parents, comment pourrait-elle ne pas avoir le droit constitutionnel d’avoir des relations sexuelles consensuelles ? … Je n’ai pas suggéré qu’il est moral d’avoir des relations sexuelles avec une jeune fille de 16 ans, mais plutôt que la question présente une énigme constitutionnelle qui mérite d’être discutée. »
Dershowitz, éminent avocat de la défense et professeur émérite de droit à l’université Harvard, est aujourd’hui accusé d’abus sexuels par deux des victimes présumées d’Epstein – Virginia Roberts Giuffre et Sarah Ransome. Il nie les accusations portées contre lui.
- Lire aussi : Dershowitz défend Ghislaine Maxwell en citant l’amitié avec les Clinton
- Voici les principaux faits saillants des dossiers judiciaires rendus public de Ghislaine Maxwell
- Un juge ordonne à l’accusatrice de Jeffrey Epstein de détruire des fichiers
- Des documents judiciaires, fichiers vidéo et audio d’Epstein publiés en ligne
