Etats-Unis : le domicile du fondateur de Project Veritas perquisitionné par le FBI


Le domicile du fondateur de Project Veritas a été perquisitionné le 6 novembre dans le cadre d’une enquête du FBI qui porte sur le supposé journal intime « volé » de la fille de Joe Biden, dont le média n’a jamais diffusé le contenu.

Le domicile du fondateur de Project Veritas – un média conservateur américain, célèbre pour ses enquêtes d’infiltration – a été perquisitionné le 6 novembre, a rapporté le New York Times. Le FBI a confirmé auprès du quotidien avoir effectué « des activités relatives aux forces de l’ordre » dans l’immeuble où se trouve l’appartement de James O’Keefe à New York. La perquisition au domicile de celui-ci, qui a duré plusieurs heures, a succédé à deux autres perquisitions la veille contre des employés du média.

L’enquête menée par les procureurs fédéraux de Manhattan et le FBI porte sur le journal « volé » appartenant à la fille de Joe Biden Ashley – selon les avocats de cette dernière– , qui a disparu quelques jours avant l’élection présidentielle de 2020.

James O’Keefe avait pour sa part confirmé dans un message vidéo diffusé le 5 novembre que Project Veritas faisait l’objet d’une enquête, tout en soulignant que son média autant que ses employés étaient parfaitement intègres. « Il semble que le district sud de New York ait maintenant des journalistes dans sa ligne de mire pour le crime supposé de faire leur travail légalement et honnêtement. Ou du moins ce journaliste », avait-il réagi.

« Le FBI a pris des documents à des journalistes actuels et à des anciens de Project Veritas, bien que notre équipe juridique ait précédemment contacté le secrétariat d’Etat à la Justice et ait volontairement transmis des faits inattaquables qui démontrent l’absence d’implication de Project Veritas dans des activités criminelles, ou des intentions criminelles », a-t-il poursuivi, soulignant que le travail de son média relevait d’un « journalisme éthique et responsable ».

Le contenu du journal jamais publié par Project Veritas

Le fondateur de Project Veritas a expliqué que des « informateurs » avaient contacté son groupe à la fin de l’année dernière en prétendant détenir le journal d’Ashley Biden – qui aurait été abandonné dans une chambre où elle avait séjourné – et que celui-ci contiendrait des « allégations explosives » sur son père, alors candidat démocrate à la présidence.

Les « informateurs », que O’Keefe a déclaré n’avoir jamais rencontrés auparavant, négociaient selon lui avec des médias pour vendre le journal, dont Project Veritas n’a jamais publié le contenu, faute d’avoir été en mesure de vérifier son authenticité de manière indépendante.

« Project Veritas a remis le journal aux forces de l’ordre pour qu’il puisse être rendu à son propriétaire légitime. Nous ne l’avons jamais publié. Aujourd’hui, le département de la Justice du père de madame Biden, plus précisément le bureau du procureur des Etats-Unis pour le district sud de New York, semble enquêter sur la situation, affirmant que le journal a été volé. Nous ne savons pas si c’est le cas, mais cela soulève une question : dans quel monde le vol présumé d’un journal intime fait-il l’objet d’une enquête par le FBI et le département de la Justice du président ? Un journal intime ? », s’est encore interrogé James O’Keefe, affirmant que l’enquête « sentait la politique ».

Le journaliste note par ailleurs que le FBI a tenté de le faire taire sur ces perquisitions, en lui demandant de s’abstenir de divulguer « l’existence de la citation à comparaître à un tiers ». Project Veritas est connu pour ses vidéos d’infiltration diffusant des enregistrements en caméra cachée qui visent, entre autre, à montrer les dysfonctionnements d’organisations médiatiques grand public (Twitter, CNN…).

Aux Etats-Unis, un journaliste ne peut pas être poursuivi pénalement pour avoir publié du matériel volé, à moins que le journaliste lui-même ne soit impliqué dans le vol.

Lire aussi : Le FBI confirme l’authenticité du journal d’Ashley Biden : « J’ai pris des douches inappropriées avec Joe quand j’étais petite »

Source : RT France


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