Un leader de Black Lives Matter accusé d’avoir volé 10 millions de dollars à l’organisation


Le dirigeant de Black Lives Matter Global Network Foundation a été accusé par d’anciens collègues d’avoir volé plus de 10 millions de dollars de dons à l’organisation pour son usage personnel, selon une plainte déposée au tribunal cette semaine.

Shalomyah Bowers à Atlanta en mai 2022.

Shalomyah Bowers a été qualifié dans la plainte d’“administrateur véreux, d’intermédiaire devenu usurpateur” qui a siphonné les contributions au groupe militant à but non lucratif pour les utiliser comme “tirelire personnelle”, selon la plainte déposée jeudi devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles.

Les actions de M. Bowers ont conduit la fondation à faire l’objet d’enquêtes de la part de l’Internal Revenue Service et de plusieurs procureurs généraux d’État, “ouvrant la voie à un préjudice irréparable pour BLM en moins de dix-huit mois”, affirme la plainte. “Alors que les dirigeants de BLM et les travailleurs du mouvement étaient dans la rue et risquaient leur vie, M. Bowers est resté dans ses bureaux confortables et a conçu un système de fraude et de fausse déclaration pour rompre le contrat implicite entre les donateurs et BLM.”

Le procès, intenté par Black Lives Matter Grassroots, n’a pas donné beaucoup de détails sur le vol présumé de fonds, mais a approfondi les fissures au sein du réseau des groupes Black Lives Matter, en décrivant les changements de direction et de pouvoir qui ont permis à Bowers de contrôler étroitement l’organisation.

Bowers et son groupe ont nié toutes les allégations de mauvaise gestion financière et ont fustigé les personnes qui le poursuivent pour avoir été “victimes de la logique carcérale et de la violence sociale qui alimentent le système juridique” en intentant une action en justice contre lui.

“Ils préfèrent suivre les mêmes étapes que nos oppresseurs blancs et utiliser le système juridique pénal qui est soutenu par la suprématie blanche (le même système qu’ils disent vouloir démanteler) pour résoudre les conflits du mouvement”, a déclaré le conseil d’administration de la Black Lives Matter Global Network Foundation dans une déclaration commune.

M. Bowers est l’un des trois membres du conseil d’administration.

La Black Lives Matter Global Network Foundation est une organisation administrative qui collecte des fonds pour les distribuer à Black Lives Matter Grassroots, l’organisation qui chapeaute les sections locales du groupe.

Bowers a été embauché par la cofondatrice de Black Lives Matter, Patrisse Cullors, en 2020 pour aider à collecter et distribuer de l’argent aux groupes au sein de la fondation.

L’avocat Walter Mosley, qui représente les plaignants dans cette affaire, allègue que Bowers s’est plutôt livré à des transactions personnelles, accordant des subventions à sa propre société de conseil et facturant des honoraires exorbitants atteignant huit chiffres.

“L’action en justice exige qu’ils rendent les fonds du peuple et cessent de se faire passer pour Black Lives Matter”, a déclaré Mosley dans un communiqué.

L’action en justice a été annoncée lors d’une conférence de presse organisée jeudi par Melina Abdullah, cofondatrice de Black Lives Matter-Los Angeles, qui a déclaré que Bowers l’avait exclue, elle et d’autres dirigeants, des comptes de médias sociaux de BLM en mars en changeant les mots de passe.

Alors qu’Abdullah lançait des accusations contre Bowers, ce dernier a répliqué dans une déclaration, affirmant que c’était elle qui avait commis des “malversations financières”.

Il a également accusé Abdullah de “prendre des décisions sans principes et d’adopter un style de direction fondé sur la rétribution et l’intimidation”.

Black Lives Matter fait l’objet d’un examen fiscal minutieux depuis 2020, lorsque le groupe a reçu 90 millions de dollars de dons au milieu des manifestations qui ont suivi le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis.

L’organisation a déposé son premier formulaire fiscal public IRS 990 en 2022 et a été critiquée par certains pour avoir acheté un complexe de 6 millions de dollars à Studio City.

Lire aussi : Black Lives Matter a transféré des millions à une organisation canadienne (dirigée par l’épouse de la cofondatrice de BLM) pour acheter un vaste manoir à 5,65 millions d’euros

Source : Los Angeles Times – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Guillaume P. dit :

    D’un bout à l’autre de la planète, il n’existe aucun exemple de communauté ou de pays ou ils s’en sortent brillamment par eux-mêmes. Aux USA ils scorent en moyenne toujours 10 points de moins de QI et remplissent le bas des études statistiques malgré toutes les mesures en leur faveur.
    .
    La réalité qui n’est pas si terrible que ça est qu’ils ont évolué dans un milieu de ressource abondante ou l’immédiateté de la collecte prime quand les européens ont dû développer des qualités d’innovation, planification et organisation pour survivre dans un climat beaucoup plus rude.
    .
    Il faut reconnaître les qualités et défauts respectifs et ne pas vouloir appliquer des modèles qui ne peuvent pas marcher. La discrimination “positive” est du racisme d’état chimiquement pur qui ne va que niveler tout le monde par le bas et le déversement d’argent “gratuit” ne peut aboutir qu’à la destruction de leur communauté (comme celle des Indiens qui est dévastée bien que 3 administrations bienveillantes s’occupent d’eux à grand renfort de milliards de dollars).
    .
    La gauche est d’ailleurs en train de dévaster cette communauté depuis 30 ans et Martin Luther-King va finir par émerger en Chine à force de se retourner dans sa tombe en les voyant victimisés et infantilisés comme les indiens.

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