Bio-ingénierie : des poumons développés en laboratoire et transplantés avec succès dans des porcs


En France, le nombre de personnes en attente d’une transplantation pulmonaire est chaque année plus important et il n’y a tout simplement pas assez de donneurs pour répondre aux besoins. Bientôt, cependant, ces patients pourraient avoir une nouvelle source pour obtenir de tout nouveaux poumons : le laboratoire.

Mercredi, des chercheurs de l’université du Texas Medical Branch ont publié une nouvelle étude dans laquelle ils y détaillent leur dernier aboutissement sur la voie de la création de poumons cultivés pour les humains en laboratoire : ils peuvent maintenant transplanter ces poumons issus de la bio-ingénierie dans des porcs.

Pour faire croître les poumons, les chercheurs ont d’abord créé quatre “échafaudages” pulmonaires. Pour ce faire, ils ont retiré toutes les cellules et le sang des poumons de porc à l’aide d’un mélange de sucre et de détergent. Il ne leur restait plus que les protéines de chaque poumon, leur “squelette”.

Ensuite, ils ont placé chaque structure dans un réservoir contenant un mélange spécial d’éléments nutritifs. Ils y ont ensuite ajouté des cellules provenant des poumons des porcs receveurs et ils ont laissé les poumons se développer pendant 30 jours. Finalement, ils ont transplanté les quatre poumons de laboratoire dans les quatre porcs receveurs.

En deux semaines, les poumons transplantés avaient déjà commencé à établir les solides réseaux de vaisseaux sanguins dont ils ont besoin pour survivre.

Au cours des deux mois d’observation post-transplantation, les chercheurs n’ont trouvé aucun signe que le système immunitaire des animaux avait rejeté les nouveaux poumons. Ils veulent maintenant étudier la viabilité à long terme des organes.

Les organes issus de la bio-ingénierie sont une sorte de Saint-Graal dans la recherche sur les transplantations. Parce qu’ils sont cultivés à partir des cellules du receveur, le corps est moins susceptible de rejeter l’organe, et nous pourrions les cultiver en laboratoire au besoin, plus de pénurie d’organes.

Si tout se déroule comme prévu avec les expériences sur les porcs, les chercheurs estiment qu’il ne leur reste que 5 à 10 ans avant d’être en mesure de créer des poumons de laboratoire pour les transplanter dans des personnes n’ayant pas d’autres options de traitement.

Éventuellement, les poumons issus de la bio-ingénierie pourraient remplacer ceux des donneurs et cela pourrait mettre fin à la liste d’attente de transplantation.

L’étude publiée dans Science Translational Medicine : Production and transplantation of bioengineered lung into a large-animal model et présentée sur le site de l’université du Texas Medical Branch : UTMB researchers successfully transplant bioengineered lung.

Source : GuruMeditation


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