Ces dix grandes métropoles pourraient devenir inhabitables à cause du changement climatique


Le changement climatique provoque des phénomènes extrêmes qui, selon certains scientifiques, pourraient rendre la vie impossible dans de nombreuses grandes villes du monde.

Dans un avenir pas si éloigné, vivre dans certaines grandes métropoles pourrait bien donner un avant-goût de l’enfer sur terre à leurs habitants. À mesure que les projections scientifiques sur les impacts du changement climatique deviennent plus documentées, les menaces de tempêtes extrêmes, d’inondations, de vagues de chaleur et de sécheresse sont devenues plus évidentes, et plus préoccupantes.

Le – parfois contesté – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit que les températures mondiales pourraient augmenter de 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, d’ici 2040. Au tournant du siècle, les températures pourraient grimper encore plus haut, ce qui serait catastrophique dans certaines régions.

À l’avenir, les villes sujettes aux inondations ou aux vagues de chaleur pourraient connaître des conditions météorologiques plus sévères et potentiellement mortelles. C’est dans cet esprit que les scientifiques ont commencé à identifier des endroits qui pourraient devenir insupportables pour les humains d’ici le début du siècle.

Les dix villes suivantes pourraient bientôt ne plus être vivables pour les hommes. Pour certaines d’entre elles, les effets dévastateurs du changement climatique se font déjà sentir. On notera que si trois villes américaines sont concernées, aucune métropole européenne n’est pour le moment mentionnée dans cette étude.

Miami, les pieds dans l’eau jusqu’aux épaules

Plus de 3,3 millions d’habitants de Miami pourraient être confrontés à des inondations catastrophiques d’ici 2100. Dans une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, le scientifique Mathew Hauer s’est penché sur le risque d’élévation du niveau de la mer dans le continent américain. De 2010 à 2100, il a découvert que plus de 13 millions de personnes pourraient être exposées à une élévation du niveau de la mer de plus de 180 cm. Parmi ces résidents, environ un quart se trouve dans les comtés de Miami-Dade et de Broward en Floride.

La Nouvelle-Orléans submergée

L’étude de Hauer a également cité la Nouvelle-Orléans comme l’une des villes américaines les plus vulnérables aux inondations. Si le niveau de la mer n’augmentait que d’un mètre, plus de 100 000 habitants de la Nouvelle-Orléans, soit environ un tiers de la population de la ville, pourraient être inondés.

De terribles vagues de chaleur à Chicago

Alors que la métropole du Michigan vient de vivre un épisode de froid exceptionnel dû au Vortex Polaire, selon Richard Rood, climatologue à l’Université du Michigan, Chicago est située dans l’une des zones de chaleur les plus sévères d’Amérique. En 1995, la ville a subi une vague de chaleur – qui avait également touché New York – ayant fait plus de sept-cent morts. À cette époque, la température extérieure atteignait 41 degrés Celsius.

Dubai pourrait griller dans cinquante ans

Une étude réalisée en 2015 par des scientifiques du MIT a identifié le golfe du Moyen-Orient comme un « point chaud régional » où le changement climatique pourrait menacer gravement des vies humaines. L’étude prévoyait que des villes du Golfe comme Dubaï connaîtraient des températures atteignant 45 degrés Celsius en été après 2070. Étonnamment, ces prédictions ne semblent pas tenir compte du fait que cette température a déjà été atteinte, voire dépassée dans cette région du monde en été.

Abu Dhabi également en mode four

L’étude du MIT cite également Abu Dhabi comme l’une des villes les plus vulnérables à la chaleur extrême. En seulement un demi-siècle, les chercheurs prédisent que les températures les plus chaudes à Abu Dhabi seront plus que des événements ponctuels. Jusqu’à présent, la température la plus élevée jamais enregistrée dans la région est de 52 degrés Celsius. D’ici 2070, les résidents de la ville pourraient s’attendre à subir ce niveau de chaleur plus fréquemment.

Canicule à Shanghai

La plaine de Chine du Nord, qui compte environ 400 millions d’habitants, pourrait connaître les vagues de chaleur les plus meurtrières de la planète d’ici la fin du siècle. Selon une étude de 2018 publiée dans Nature Communications, la région peut s’attendre à de nombreuses vagues de chaleur importantes entre 2070 et 2100. Shanghai, avec ses vingt-cinq millions d’habitants, pourrait être l’une des villes les plus touchées.

Pékin dans la purée de poix

Pékin fait également partie de la plaine du nord de la Chine, ce qui la rend vulnérable aux vagues de chaleur extrêmes. Comme de nombreuses villes chinoises, Pékin est un grand émetteur de gaz à effet de serre, qui contribuent également à la pollution atmosphérique. La ville est connue pour ses épisodes fréquents de smog qui obligent les habitants à porter des masques faciaux. Cela étant, les efforts des autorités chinoises pour sortir du cycle infernal de la pollution sont réels, et on peut supposer que d’ici les prochaines décennies, la tendance pourrait s’inverser.

Chaleur et smog : double peine pour New Delhi

Les habitants de Delhi souffrent déjà de nausées et de maux de tête dus au smog, ainsi que de coups de chaleur par temps chaud. Les conditions de températures extrêmes à Delhi sont similaires à celles de Pékin et Shanghai. L’air rempli de smog cause des éruptions cutanées, des nausées et des maux de tête chez les résidents, tandis que certaines personnes s’évanouissent aussi à la suite d’un coup de chaleur. Une analyse effectuée en 2017 indique qu’environ 2% de la population indienne est actuellement exposée à des températures de 32 degrés Celsius. D’ici la fin du siècle, elle prévoyait que cette proportion pourrait atteindre environ 70 % de la population.

Déjà des milliers de réfugiés climatiques à Dhaka à cause de la montée des eaux

Le Bangladesh est l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Non seulement le pays est sujet aux vagues de chaleur, mais il doit déjà faire face à des inondations dévastatrices. Au cours de l’été 2017, les inondations ont affecté la vie de plus de 8 millions de personnes au Bangladesh, tuant environ 140 personnes et endommageant près de 700 000 maisons. Les inondations empiètent également sur les terres disponibles. Chaque année, l’érosion des berges déplace jusqu’à 200 000 personnes au Bangladesh. Le GIEC estime que le pays pourrait perdre jusqu’à 20 % de sa masse continentale à cause d’une élévation du niveau de la mer de 3 pieds seulement.

Lagos aussi sous la menace des eaux

La population de Lagos, au Nigeria, est en pleine explosion malgré la vulnérabilité de la ville à l’élévation du niveau de la mer. Lagos est particulièrement vulnérable aux inondations en raison sa faible altitude par rapport au niveau de la mer et de son emplacement sur un delta fluvial. En 2016, les chercheurs ont prédit que Lagos pourrait connaître 260 000 décès dus aux inondations au cours des 10 prochaines années.

Des prévisions alarmistes qui cependant pourraient avoir un effet bénéfique en incitant les autorités locales à anticiper en mettant en place des politiques de prévention des phénomènes climatiques.

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Sources : Presse-citronBusiness Insider


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