Mais quelle est donc cette masse collante et gélatineuse retrouvée à Vancouver ?


Des blobs bruns ont été vus pour la première fois dans le parc Stanley, un étang artificiel de Vancouver. Ces organismes, Pectinatella magnifica ou également appelés bryozoaires d’eau douce se présentent sous la forme de boules gélatineuses pouvant atteindre un mètre de diamètre.

Collante et visqueuse, si vous la teniez dans vos mains, cette masse pourrait s’apparenter à une sorte de ballon de basket-ball à moitié gonflé. Et bien qu’elle ressemble à un seul et même organisme, il s’agit en fait ici d’une colonie d’organismes appelés « zoïdes ». Appelé Pectinatella magnifica, ce « blob » ne se compose au départ que d’un seul organisme invertébré qui produit ensuite spontanément plusieurs millions de clones de lui-même tous liés par une protéine collante.

La plupart des bryozoaires vivent dans l’océan, mais P. magnifica (le magnifique bryozoaire) fait exception à la règle, préférant les eaux douces des lacs et étangs. Pour se développer, les colonies ont besoin d’une eau riche, non polluée et relativement chaude, c’est pourquoi vous les retrouverez dans les lacs et rivières à faible courant. Les individus de la colonie utilisent leur lophophore (un petit organe rétractile présent chez de nombreux petits animaux aquatiques planctonivores) pour filtrer l’eau et ainsi y trouver oxygène et nutriments. De grandes capacités d’épuration des eaux sont d’ailleurs attribuées à ces colonies.

Ainsi, si vous heurtez un jour d’une de ces formations gélatineuses, dites-vous que malgré leur apparence grossière, vous nagez probablement dans une eau filtrée. Des observations antérieures de bryozoaires ont été faites en Amérique du Nord, mais elles n’ont jamais été vues à Stanley Park. D’où la surprise des chercheurs et riverains. « Ceux-ci pourraient provenir du fleuve Mississippi », rapporte Celina Starnes, du Courrier de Vancouver. Les bryozoaires peuvent en effet migrer vers d’autres masses d’eau, les spores larvaires étant transportées d’un étang à l’autre en s’accrochant aux pattes des canards par exemple.

Source : SciencePost


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