Lorsqu’ils en ont besoin et sans être domestiqués, les kangourous essayent de communiquer avec les humains


Une nouvelle étude révèle que les kangourous regardent avec insistance les humains pour demander de l’aide après avoir essayé et échoué, lors de tests préparés, à ouvrir un récipient de nourriture.

Les recherches de l’Université de Sydney (USyd) et de l’Université de Roehampton, au Royaume-Uni, renforcent l’hypothèse selon laquelle les effets de la domestication sur la cognition animale pourraient s’étendre au-delà des espèces domestiques habituelles comme les chiens et les chevaux.

Selon Alexandra Green, de l’USyd :

Leur regard était assez intense. S’ils ne peuvent pas ouvrir la boîte, ils regardent l’humain et retournent vers le contenant. Certains ont utilisé leur nez pour pousser l’humain et d’autres se sont approchés de lui et ils ont commencé à le gratter pour lui demander de l’aide.

Alan McElligott, de l’université de Roehampton, s’est concentré sur les kangourous gris (Macropus fuliginosus), qui sont connus pour être dociles et interactifs avec les humains, mais il a également testé quelques kangourous géants (Macropus giganteus) et roux (Macropus rufus), qui ne le sont pas.

Un kangourou présente une alternance de regard entre la boîte impossible à ouvrir et l’humain. (Alexandra Green/ Université de Roehampton)

Selon McElligott, qui est l’auteur principal de l’étude publiée cette semaine (lien plus bas) :

Grâce à cette étude, nous avons pu constater que la communication entre les animaux peut être apprise et que le comportement consistant à regarder les humains pour accéder à la nourriture n’est pas lié à la domestication.

Les kangourous sont les premiers marsupiaux à être étudiés de cette manière et les résultats positifs devraient conduire à davantage de recherches cognitives au-delà des espèces domestiques habituelles.

Les chercheurs suggèrent que les futures recherches sur les kangourous devraient se concentrer sur les indices visuels et les comportements qu’ils utilisent pour les interactions sociales au sein de leur propre espèce afin de déterminer s’ils sont les mêmes que ceux utilisés pour interagir avec les humains.

Ces deux chercheurs ne font leurs premiers pas dans le domaine de la communication animale. Les précédents travaux de McElligott ont notamment mis en lumière la capacité des chèvres à percevoir les indices donnés par l’homme pour trouver de la nourriture cachée dans des seaux :

Les chèvres préfèrent quand vous souriez

…tandis que dans une étude réalisée l’année dernière, Green a constaté que les vaches conservent une vocalisation individuelle dans le troupeau, elles ont chacune leur propre « voix ».

Cowmunication : les vaches utilisent leur voix unique pour communiquer

Il a été démontré que les vaches ont des signaux individuels dans diverses situations pour exprimer l’excitation, le plaisir, la joie et la détresse.

L’étude publiée dans Biology Letters : Kangaroos display gazing and gaze alternations during an unsolvable problem task et présentée sur le site de l’Université de Roehampton : What’s up Skip? Kangaroos really can ‘talk’ to us.

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Source : GuruMeditation


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