Le FEM se plaint de la “désinformation” et appelle à un “effort concerté” de la part des gouvernements et des entreprises technologiques pour la combattre


Le groupe soutient également la loi européenne sur la censure en ligne.

Le Forum économique mondial (FEM) poursuit sa campagne de lutte contre la désinformation en invitant les gouvernements, les médias, les entreprises technologiques et la société civile à se joindre à lui.

Le motif apparent du FEM est que la “désinformation” constitue une menace pour “notre écosystème” et qu’il souhaite que des “experts” expliquent comment “l’endiguer”. (Il est dommage que le FEM n’ait pas demandé à certains experts de commencer par définir la désinformation – et d’expliquer comment parvenir à un large consensus au sein de la société et de la politique sur cette définition).

Au lieu de cela, le groupe informel représentant les élites mondiales fait un clin d’œil à l’UE et à sa loi sur les services numériques (DSA), dont certains éléments clés ont amené les critiques à la qualifier de “loi sur la censure”.

Un article publié sur le site du FEM accuse la technologie numérique et ce qu’il appelle “l’écosystème médiatique fragmenté” d’être à l’origine des quantités soi-disant sans précédent de désinformation. On y trouve également des propos alarmistes sur l’IA, ce qui est normal de nos jours.

Et ce ne sont pas les anciens médias qui sapent leur propre réputation, en se “coordonnant” volontiers avec les gouvernements et en s’engageant dans des reportages biaisés et dans la censure, qui sont à blâmer pour l’érosion constante de la confiance non seulement dans les médias traditionnels, mais aussi dans ces institutions.

Non, le discours du FEM n’est rien d’autre que cohérent. La raison, insiste-t-il, DOIT être la “désinformation”. Et pour que les médias soient à nouveau dignes de confiance, une “guerre contre la désinformation” doit être menée à l’échelle de la société.

On pourrait naïvement penser que l’atout le plus précieux d’un média est l’information. Mais le rédacteur en chef du Wall Street Journal a expliqué au FEM qu’il s’agit en fait de la “confiance”, c’est-à-dire de l’influence exercée par la diffusion d’informations qui ne sont jamais remises en question.

La confiance est puissante, mais fragile ; elle se gagne, elle ne s’impose pas, comme l’UE et d’autres tentent de le faire sans cesse ; mais la confiance se perd aussi facilement, surtout après des années de suppression de la liberté d’expression, de partisanerie flagrante, etc.

Mais le groupe basé en Suisse insiste sur le fait que le problème sous-jacent est tout simplement la “désinformation”, prétendument, et maintenant des quantités massives de celle-ci.

Le FEM souhaite donc que les forces les plus puissantes d’une société serrent les rangs et mettent en place “une défense à plusieurs niveaux contre la diffusion de fausses informations”.

Et ils ne se défendent pas eux-mêmes, ils défendent la “vérité”.

C’était le nom d’un panel lors de la récente réunion de Davos, où les bureaucrates de l’UE et les dirigeants du New York Times et du WSJ, entre autres, se sont fait passer pour des “experts de la vérité”.

Lire aussi : Le FEM salue les « modèles de big data » et les « capteurs portables » pour « repenser » la manière dont le monde accède aux soins de santé

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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