3 hommes condamnés chacun à 125 ans de prison pour la noyade du garçon syrien Alan Kurdi


Un tribunal turc a condamné chaque homme à 125 ans de prison pour la mort de cinq réfugiés, comprenant Alan Kurdi, 3 ans, dont le corps a échoué sur une plage.

Trois hommes turcs ont été condamnés cette semaine à 125 ans de prison pour leur rôle dans la noyade d’un garçon dont la mort en 2015 est devenue un symbole mondial de la souffrance causée par la guerre syrienne et la crise des réfugiés européens qu’elle a déclenchée.

Une photo du corps d’Alan Kurdi face contre terre sur une plage turque, a fait la une des journaux en Europe et dans le monde entier.

Alan, dont le prénom apparaissait dans les premiers rapports avec son orthographe turque, Aylan, est mort avec son frère, Galip, 5 ans, leur mère, Rihan, et deux autres réfugiés lorsqu’un canot transportant 14 migrants vers l’île grecque de Kos a chaviré. De sa famille proche, seul le père a survécu.

En 2016, deux Syriens, Muwafaka Alabash, 36 ans, et Asem Alfrhad, 35 ans, ont été condamnés pour trafic de réfugiés dans cette affaire. Une enquête distincte a été ouverte sur les organisateurs de la traversée illégale.

La police turque recherchait trois autres suspects, qui ont finalement été capturés dans la ville d’Adana, dans le sud du pays. Les hommes ont été condamnés par la Haute Cour pénale de Bodrum, à Mugla, pour le crime de “meurtre avec intention de tuer”.

Le procès de Mugla n’est pas le premier dans cette affaire. Dès 2016, un tribunal turc avait déjà condamné deux trafiquants syriens dans cette affaire à quatre ans et deux mois de prison chacun pour trafic d’êtres humains.

Le mois dernier, la Turquie a ouvert les portes aux migrants qui veulent passer en Europe, en envoyant des milliers de “réfugiés” à la frontière grecque.

De violents affrontements à la frontière gréco-turque

Actuellement, la situation à la frontière gréco-turque est à nouveau tendue. Fin février, la Turquie avait déclaré que la frontière avec l’UE était ouverte aux migrants. C’est ainsi que des milliers de personnes sont parties de Turquie pour se rendre en Grèce et donc dans l’UE. La Grèce, elle, se défend.

Ces derniers jours, des affrontements entre les migrants et les forces de sécurité ont eu lieu à maintes reprises. Récemment, des migrants ont jeté des cocktail Molotov par-dessus la clôture en Grèce, certains ont mis le feu à la clôture pour faire fondre le fil barbelé. Les forces de sécurité grecques ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour éteindre les incendies et repousser les migrants.

Lire aussi : Résistance à l’invasion migratoire en Grèce. Des citoyens armés patrouillent à la frontière

Sources : The New York TimesCNNDer Spiegel


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *