Réchauffement climatique : la NASA évoque des baisses de rendements des cultures agricoles


Le réchauffement climatique impactera le secteur de l’agriculture, et ce, peu importe si l’humain parvient ou non à limiter son intensité.

Selon une étude récente de l’agence spatiale des États-Unis, les risques de baisse des rendements au niveau des récoltes sont inévitables.

Une évolution par rapport aux anciennes projections

Lorsque l’on pense au réchauffement climatique, l’augmentation de la température à la surface du globe n’est pas la seule donnée à prendre en compte. En effet, on constate également une augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse et autres vagues de chaleur. Depuis quelques années déjà, la science soupçonne un impact sur les futures récoltes agricoles. En avril 2021, une étude pilotée par la Cornell University (États-Unis) s’était d’ailleurs déjà intéressée à l’impact du réchauffement climatique déjà constaté sur la productivité agricole.

La NASA a quant à elle publié une nouvelle étude dans la revue Nature Food ce 1er novembre 2021. Ces travaux avaient pour objectif d’évaluer les productions agricoles dès 2030 dans un scénario particulièrement pessimiste concernant les émissions de GES. Selon Jonas Jägermeyr du Goddard Institute for Space de la NASA, il y a une évolution par rapport aux précédentes projections datant de 2014. Ces dernières se basaient en effet sur une génération antérieure de modèles climatiques.

Selon les chercheurs, certains résultats indiquent une possible baisse de 24 % du rendement pour les cultures de maïs d’ici la fin du 21e siècle. Les causes sont multiples : augmentation de la température, changements au niveau des précipitations et importantes concentrations de dioxyde de carbone (CO2) en surface en raison des activités humaines.

Des résultats inquiétants

Les chercheurs ont combiné des modèles climatiques avec des modèles de cultures récents à l’échelle mondiale. Or, ces modèles simulent la réaction des cultures aux conditions environnementales en combinant les données climatiques. Les réponses biologiques de chaque espèce cultivée résultent d’expériences réalisées à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur, en laboratoire. En tout, les scientifiques ont élaboré pas moins de 240 modèles pour tout autant de cultures.

Au passage, il faut savoir que les résultats obtenus pourraient être plus précis en intégrant d’autres variables capables de changer la donne. Citons notamment d’éventuels changements de pratiques agricoles, incitations économiques ou encore sélections de variétés plus robustes. Toutefois, les scientifiques désiraient comprendre comment le réchauffement climatique pouvait à lui seul impacter le rendement des cultures.

Évoquons également le fait que contrairement au maïs, certaines cultures telles que le soja ou encore le riz accuseront des baisses à des niveaux régionaux, mais pas à l’échelle mondiale. Mais qu’en sera-t-il du blé ? Les chercheurs évoquent une hausse des rendements de 17 %, car le réchauffement climatique devrait générer davantage de zones au climat tempéré. Toutefois, ces mêmes rendements devraient se stabiliser d’ici 2050.

Dans tous les cas, le réchauffement climatique impactera l’agriculture plus rapidement que ce que nous pensions, si bien que ce secteur devra s’adapter très vite. Le cas échéant, de vives tensions pourraient impacter les populations. Certaines d’entre elles font déjà face à ce genre de tensions. En effet, les pays pauvres éprouvant d’importantes difficultés devraient être les premiers à subir les conséquences de ces baisses de rendement.

Lire aussi : Bill Gates, milliardaire mondialiste, devient soudainement le plus grand propriétaire de terres agricoles aux États-Unis

Source : SciencePost


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