Antarctique : l’un des plus gros icebergs de l’histoire vient de se détacher !


L’iceberg qui s’est récemment séparé de l’Antarctique fait une surface de 5800 km², mais n’occasionnera pas de hausse du niveau des océans. Cependant, celui-ci pourrait représenter un véritable danger pour la circulation maritime.

Les scientifiques surveillent de près certains gros blocs de glace du pôle Sud et un des plus imposants vient tout juste de se détacher. D’une longueur de 200 kilomètres, l’iceberg mesurant 350 mètres de hauteur est aussi grand que le département du Gard ou deux fois le Luxembourg ou 55 fois la ville de Paris !

Le projet Midas rassemble des chercheurs britanniques dans le but de surveiller la zone C de la barrière de glace Larsen située à l’est de la calotte glaciaire de l’Antarctique. Les membres du projet ont apporté la confirmation que l’iceberg, dont la masse avoisinerait mille milliards de tonnes (voir ci-dessous), s’est bel et bien détaché.

Dans un message publié sur le blog du projet, les chercheurs indiquent vouloir nommer l’iceberg « A68 » et notent que le détachement du bloc de glace a été noté par la NASA via son satellite Aqua dont la mission première porte sur l’étude du cycle de l’eau sur Terre. Le bloc de glace était surveillé depuis la découverte d’une faille en 2014 et les scientifiques du projet Midas indiquent que celui-ci flottait déjà avant le détachement.

L’Agence Spatiale européenne (ESA) s’est également exprimée sur le sujet, surveillant également les gros blocs de glace de l’Antarctique par le biais de ses satellites Copernicus et CryoSat. L’ESA estime que le nouvel iceberg pourrait être un danger pour le trafic maritime. Ce dernier devrait se fragmenter en petits morceaux, dont certains remonteront vers des eaux plus chaudes, mais il est également possible que celui-ci dérive en un seul et même bloc.

Bien qu’une montée du niveau des océans n’est pour l’instant pas à craindre selon les chercheurs, le véritable risque se situe au niveau de la grande barrière de glace elle-même qui pourrait sortir fragilisée de ce détachement. Si l’iceberg seul n’aura pas d’impact, ce n’est pas le cas des glaciers qui sont présents dans la barrière, capables de se déverser dans l’océan et faire monter le niveau des eaux de dix centimètres !

Il faut savoir que si Larsen C se dégrade aujourd’hui, ce fût déjà le cas de Larsen B en 2002 et de Larsen A en 1995, et ce, par le même procédé.

Source : SciencePost


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1 réponse

  1. Paul Gotha dit :

    On ne dit pas “fait une surface de… ” mais “a une superficie de …”.

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