Des sédiments prélevés en Antarctique révèlent un ADN vieux d’un million d’années


En utilisant les sédiments acquis lors de l’expédition 382, les scientifiques ont découvert de l’ADN ancien datant d’un million d’années.

La compréhension du climat passé de notre planète est d’une grande importance si nous voulons comprendre comment les cycles climatologiques naturels se produiront dans le futur de notre planète. Mais en plus de cela, il est également important de savoir comment les facteurs externes ont affecté le climat, la glace et le niveau de la mer dans le passé. C’est pourquoi, pour savoir comment était la Terre dans un passé lointain, il y a même des millions d’années, nous nous tournons vers les immenses calottes glaciaires que notre planète abrite.

En utilisant des sédiments d’eau profonde dans la mer de Scotia, au nord du continent antarctique, des scientifiques de l’université de Tasmanie et de l’université de Bonn ont découvert le plus ancien ADN marin jamais découvert. Selon les scientifiques, il existe des preuves que le matériel précédemment récupéré contient des éléments datant d’un million d’années. Selon les conclusions, l’ADN sédimentaire démontre comment le changement climatique peut affecter les écosystèmes océaniques pendant de longues périodes. Grâce à cette découverte, la vie marine autour du continent gelé peut également être évaluée en termes d’état actuel et de changements futurs.

Ceci est particulièrement important étant donné la vulnérabilité du plus grand désert gelé de notre planète, l’Antarctique, au changement climatique. Il est donc essentiel et urgent d’étudier comment les écosystèmes marins polaires ont réagi aux changements environnementaux et climatiques au fil du temps. Ces dernières années, l’ADN ancien sédimentaire (ADN sédimentaire) est devenu une technique importante pour analyser le passé de l’océan, notamment l’époque à laquelle il a vécu et qui y a vécu. Le changement climatique peut également être associé à des périodes de changements majeurs de composition. Savoir comment la vie marine autour de l’Antarctique réagira au changement climatique à l’avenir peut nous aider à faire des prédictions, à nous adapter et à nous préparer.

À l’aide de sédiments acquis lors de l’expédition IODP 382 : “Iceberg Alley and Subantarctic Ice and Ocean Dynamics” en 2019, une équipe internationale a utilisé le sedaDNA pour étudier les changements de structure des organismes marins au cours du dernier million d’années. Tout d’abord, l’équipe a inspecté les fragments d’ADN à la recherche de signes de dommages liés à l’âge, ainsi que de signes de contamination, et s’est assurée que les signaux sedaDNA étaient authentiques. Toutes les précautions étant prises, ils ont pu détecter de l’ADN ancien, vieux d’un million d’années.

La chercheuse principale, Linda Armbrecht, de l’Université de Tasmanie, en Australie, a déclaré que “c’est de loin le plus ancien ADN de seda marin authentifié à ce jour”. Les diatomées figuraient parmi les organismes dont l’ADN détecté était vieux d’un demi-million d’années. L’abondance des diatomées a également augmenté pendant les périodes de climat chaud, selon les données. Le réseau alimentaire de la mer de Scotia a connu un changement similaire il y a environ 14 500 ans. Michael Weber, deuxième auteur de l’étude, de l’université de Bonn, a noté que ce changement est associé à la hausse rapide du niveau des mers dans le monde entier et aux pertes massives de glace de l’Antarctique dues au réchauffement naturel. La productivité des océans de l’Antarctique a augmenté à la suite de ce réchauffement.

En utilisant l’analyse de l’ADN sédimentaire des écosystèmes marins au cours de plusieurs périodes glaciaires, l’étude montre que l’analyse de l’ADN sédimentaire marin peut être étendue à des centaines de milliers d’années, ce qui permet d’étudier les changements marins à l’échelle de l’écosystème et les changements de la paléo-productivité au fil du temps. L’évolution du climat au cours de ces périodes peut également donner un aperçu de la manière dont l’écosystème réagira aux changements climatiques actuels et futurs induits par l’homme.

L’étude détaillant cette découverte a été publiée dans la revue Nature Communications.

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Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche


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