La fonte du pergélisol arctique pourrait déclencher une catastrophe dû au mercure


Il y a une bombe à retardement composée de mercure cachée sous le pergélisol de notre planète. Les scientifiques préviennent que les changements climatiques pourraient accélérer le rejet de mercure toxique, et c’est inquiétant.

Malgré le fait que le mercure a beaucoup de bonnes utilisations, il est toxique pour les humains, les animaux et peut représenter une grande menace pour les écosystèmes de notre planète.

Comme la fonte du pergélisol libère du mercure, une partie de celui-ci finira par se retrouver dans la chaîne alimentaire et dans des animaux comme le caribou de l’Alaska. Comme le note National Geographic : “Sous certaines formes, le mercure est une neurotoxine puissante et chez les enfants, il peut nuire au développement du cerveau, affectant la cognition, la mémoire, le langage et même les habiletés motrices et visuelles. Même chez les adultes, des quantités excessives peuvent entraver la vision, la parole et les mouvements musculaires, compromettre le système reproducteur et immunitaire et causer des problèmes cardiovasculaires.”

Si le réchauffement de la planète finit par faire fondre le pergélisol (la couche de surface gelée en permanence de l’hémisphère nord), cela pourrait déclencher une catastrophe écologique mondiale, puisque cette zone contient plus de 15 millions de gallons (58 millions de litres) de mercure enfouis selon un groupe de chercheurs.

C’est un fait inquiétant, car il s’agit d’environ deux fois plus de mercure que dans le reste des sols terrestres, océaniques et atmosphériques réunis, rapporte Live Science.

pergélisol arctique

Concentrations de mercure dans l’hémisphère Nord, dans quatre couches de sol. (Crédit : Schuster et al. /GRL/AGU.)

“Nos résultats indiquent que la couche active représente à elle seule le plus grand réservoir de mercure de la planète”, indique l’étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters.

“La couche active et le pergélisol contiennent presque deux fois plus de mercure que tous les autres sols, l’océan et l’atmosphère réunis.”

Le mercure naturel provient de l’atmosphère et est chimiquement lié à des substances organiques dans les sols nordiques, rappelle l’étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters.

Une équipe de chercheurs du US Geological Survey a analysé 13 échantillons de glace prélevés en Alaska entre 2004 et 2012 et les a comparés à 11 000 échantillons de sol de toundra dans diverses parties du monde.

L’analyse a révélé que le pergélisol contenait 10 fois plus de mercure que celui rejeté dans l’atmosphère par les activités humaines au cours des 30 dernières années.

“Il n’y aurait pas de problème environnemental si tout restait gelé, mais nous savons que la Terre se réchauffe”, a déclaré l’auteur de l’étude Paul Schuster, hydrologue à l’U.S. Geological Survey de Boulder, au Colorado, dans un communiqué.

“Cette découverte est un événement qui change la donne.”

“24% de tout le sol au-dessus de l’équateur est du pergélisol, et il y a un énorme réservoir de mercure emprisonné. Que se passe-t-il si le pergélisol dégèle ? Jusqu’où ira le mercure dans la chaîne alimentaire ? Ce sont des questions générales auxquelles nous devons répondre”, a ajouté M. Schuster.

“Il y a un aspect important de la santé humaine et sociale dans cette étude”, a déclaré Steve Sebestyen, un hydrologue de recherche à l’USDA Forest Service à Grand Rapids, au Minnesota.

“Les conséquences de ce rejet de mercure dans l’environnement sont potentiellement énormes parce que le mercure a des effets sur la santé des organismes et peut remonter la chaîne alimentaire, ce qui a des effets néfastes sur les communautés indigènes et d’autres communautés.”

Source : Ancient Code


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