La radiation de Fukushima se répand au large des côtes des États-Unis


La radiation qui s’échappe de la centrale nucléaire japonaise endommagée à Fukushima a été trouvée dans un nombre croissant de sites au large de la côte ouest des États-Unis, selon un groupe de surveillance de la contamination. Un échantillon prélevé à l’ouest de San Francisco affiche le plus haut niveau à ce jour.

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été paralysée pendant le tremblement de terre en mars 2011 et le tsunami, libérant de grandes quantités d’eau empoisonnée par la radioactivité dans l’environnement. Ken Buesseler, radiochimiste marin avec Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), a été parmi les premiers scientifiques qui ont commencé à surveiller les fuites de radiation de la catastrophe.

Les dernières trouvailles de Buesseler et son équipe comprennent 110 nouveaux échantillons d’eau de mer prélevés dans le Pacifique et rapportés sur le site Radioactive Ocean. Les scientifiques ont confirmé que les radiations de Fukushima sont présentes dans des endroits non identifiés auparavant, bien que les niveaux sont actuellement trop faibles pour menacer la vie humaine ou aquatique.

Le plus haut niveau a été détecté dans un échantillon recueilli à environ 2500 kilomètres à l’ouest de San Francisco et est 50 fois plus élevé que les autres échantillons prélevés le long de la côte ouest jusqu’à présent, mais il est encore plus de 500 fois en dessous des limites de sécurité du gouvernement américain pour l’eau potable.

“Malgré le fait que les niveaux de contamination au large de nos côtes restent bien au-dessous des limites de sécurité établies par le gouvernement pour la santé humaine ou pour la vie marine, les valeurs changeantes soulignent la nécessité de surveiller de plus près les niveaux de contamination à travers le Pacifique”, a dit Buesseler à phys.org.

Pour le côté positif, la radiation peut servir de marqueur pour les scientifiques qui étudient les courants océaniques et le mélange dans les eaux côtières et en mer, a-t-il ajouté.

Le groupe a détecté des isotopes du césium dans des échantillons d’eau de mer. Un isotope césium-137, dont sa présence est retracée à travers le Pacifique, est l’héritage d’essais d’armes nucléaires de la moitié du 20e siècle, mais a également été libéré de la centrale de Fukushima. Comparé aux 30 ans de demi-vie du césium 137, le césium-134 est de courte durée, avec une demi-vie de deux ans. Cet isotope constitue une «empreinte» de la catastrophe, ce qui permet aux scientifiques de calculer la quantité de radiation en comparant les niveaux des deux isotopes dans un échantillon.

Source : RT


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