La police d’Oakland veut armer des robots avec des fusils
Eh bien, c’est terrifiant.
La police d’Oakland espère armer des robots avec des accessoires potentiellement mortels. Pourquoi ? Parce que c’est la réalité dans laquelle nous vivons maintenant.
Comme le rapporte The Intercept, les forces de police d’Oakland ont fait d’un “disrupteur non électrique actionné par percussion”, ou disrupteur PAN, un élément prioritaire de leur liste de souhaits l’année dernière.
En bref, le PAN est un accessoire en forme de fusil destiné aux robots sur roues, souvent déployés dans les zones de guerre et par les démineurs.
Il peut être chargé d’explosifs allant de balles à blanc et d’eau pressurisée à des balles réelles – une nouvelle évolution inquiétante dans l’utilisation de machines potentiellement mortelles par les forces de police du pays.
“On peut imaginer des applications de cet outil particulier qui peuvent sembler raisonnables”, a déclaré à l’Intercept Liz O’Sullivan, PDG de la startup d’audit des préjugés de l’IA Parity et membre du Comité international pour le contrôle des armes robotiques, “mais avec très peu de modifications, ou même simplement différents types de munitions, ces outils peuvent facilement être armés contre la dissidence démocratique”.
Lorsqu’on lui a demandé, lors d’une réunion de la sous-commission 2021, s’il prévoyait d’équiper la machine de balles réelles, le service de police d’Oakland a d’abord répondu par la négative.
Mais lors de la rédaction des règles d’utilisation de l’accessoire, le département a changé d’avis.
“Je ne veux pas ajouter une utilisation interdite”, aurait déclaré au comité le lieutenant Omar Daza-Quiroz, qui représentait le département lors de la réunion, “car que se passera-t-il si nous en avons besoin plus tard dans une situation donnée ?”
Des semaines d’aller-retour ont suivi, et la police d’Oakland a promis de n’utiliser ces machines à tuer qu’en cas de nécessité, lors de “certains événements catastrophiques, à haut risque, à haute menace et à grand nombre de victimes”.
Un problème, cependant : il n’y a pas de définition écrite et légale de ce que ces termes spécifiques impliquent, ce qui laisse finalement au département de police le soin d’interpréter les choses.
Pour être clair : la sous-commission semble avoir gagné, mais seulement dans une certaine mesure, en acceptant un langage qui interdit leur utilisation pour tuer des humains – ce qui n’est pas exactement de nature à inspirer confiance.
Les forces de police sont toutefois autorisées à armer les appareils avec du gaz poivré.
“Nous ne sommes pas prêts d’armer les robots avec des munitions mortelles”, a déclaré Mme Daza-Quiroz à The Intercept. “Si et quand ce moment viendra, chaque événement sera évalué avant un tel déploiement.”
Reste à savoir si la politique modifiée de la police d’Oakland sera approuvée par le conseil municipal d’Oakland. Mais comme la police d’Oakland n’est pas le seul service dans le pays à faire pression pour l’adoption du PAN, il est probable que nous verrons la même chose à travers le pays – et on ne peut pas dire ce qui pourrait se passer dans chaque cas individuel.
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Source : Futurism – Traduit par Anguille sous roche
