Le chien-robot de la police de New York participe à l’arrestation d’un homme armé
« Nous sommes impuissants. »
Au grand dam des résidents locaux, le service de police de la ville de New York a sorti son tout nouveau jouet en début de semaine : un chien robot à quatre pattes.
Le robot, un modèle Spot modifié fabriqué par Boston Dynamics, a fait une apparition dans un immeuble de logements sociaux. Des vidéos prises sur place montrent le chien robot entrant et sortant du hall de l’immeuble.
Aujourd’hui, de nouveaux détails apparaissent sur l’incident. La police a déclaré au New York Times que le robot, surnommé « Digidog », n’a pas joué un rôle actif dans l’opération, mais qu’un homme armé qui se cachait dans un appartement avec une femme et son bébé a été arrêté sur place.
Le chien-robot n’a peut-être pas joué un rôle actif dans l’arrestation, mais le fait qu’un escadron de police armé déploie un robot sur une scène de crime active soulève des drapeaux rouges sur les libertés civiles et l’avenir de la police.
Localement, l’incident a été accueilli avec indignation.
« Vous ne pouvez pas me donner un salaire de subsistance, vous ne pouvez pas augmenter un salaire minimum, vous ne pouvez pas me donner un logement abordable ; je travaille dur et je ne peux pas obtenir de congés payés, je ne peux pas obtenir une garde d’enfants abordable », a déclaré Jamaal Bowman, représentant du Bronx et du comté de Westchester, dans une vidéo publiée sur Twitter. « Au lieu de cela, nous avons de l’argent, l’argent des contribuables, qui va aux chiens robots ? »
À l’approche de l’élection du maire, les candidats ont également profité de l’occasion pour exprimer leur mécontentement.
« Plutôt que d’investir 70 millions de dollars pour sauver les résidents des moisissures et des peintures au plomb dangereuses, N.Y.C. crée un autre danger pour les résidents noirs et latinos ? ! », a écrit dans un tweet Maya Wiley, candidate à la mairie et ancienne analyste de MSNBC.
L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a longtemps dénoncé l’utilisation de chiens robots par les forces de police comme un abus de pouvoir flagrant.
« L’une des choses qui rendent ces robots si troublants est que tout le monde comprend implicitement que la possibilité de les armer continuera à traîner là comme un fruit défendu tentant pour les forces de l’ordre », a écrit Jay Stanley, analyste politique principal, dans un récent billet de blog pour l’ACLU. « Il y a aussi la crainte qu’ils puissent évoluer d’un outil télécommandé à un décideur autonome qui prenne des décisions réelles d’application de la loi de quelque sorte. »
Stanley fait valoir que la prise de décision améliorée par l’IA, en particulier lorsqu’il s’agit d’aider un système d’application de la loi déjà à la gâchette facile, pourrait finir par renforcer les préjugés existants.
Boston Dynamics – qui a tenté à plusieurs reprises de peindre son robot sous un jour plus fantaisiste en le montrant faire un jogging ou accomplir une routine de danse – maintient qu’il n’y a rien de mal à ce qu’un chien robotique télécommandé accompagne les forces de l’ordre.
Comme l’a déclaré Michael Perry, vice-président du développement commercial de Boston Dynamics, au Times, la société n’est vraiment prête à tracer la ligne qu’en ce qui concerne l’armement de ses robots.
« Nous sommes inflexibles sur le fait que nous ne voulons pas que nos robots soient utilisés d’une manière qui nuise aux gens », a-t-il déclaré au journal.
Melanie Aucello, présidente de l’association des locataires de l’immeuble où le chien robot s’est présenté cette semaine, a déclaré que les locataires de cet immeuble étaient utilisés comme des cobayes.
« Nous sommes impuissants », a-t-elle déclaré au NYT. « Nous sommes comme les boucs émissaires de la société. Pour en savoir plus, ils essaient et testent sur nous – tout ce qui se passe mal dans notre communauté se passe ici en premier. »
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Source : Futurism – Traduit par Anguille sous roche
