Les décès dus au covid sont impossibles à calculer car les autorités utilisent 14 méthodes différentes pour les enregistrer
Une étude de l’Université d’Oxford révèle que même l’ONS n’avait pas de définition claire des décès, ce qui a laissé “tout le monde dans une grande confusion”.
Le nombre de personnes décédées du Covid en Grande-Bretagne au cours de la pandémie est impossible à déterminer en raison des définitions incohérentes de ce que l’on entend par décès dû au coronavirus, ont conclu des chercheurs….
Des experts de l’Université d’Oxford ont découvert que les organismes de santé publique et de statistiques du Royaume-Uni utilisent 14 définitions différentes pour classer un décès dû au Covid.
Les demandes de liberté d’information (FOI), rassemblées pour un nouveau rapport publié samedi, montrent que de nombreuses personnes décédées lors de la première vague n’ont jamais été testées positives pour le virus, en particulier les personnes âgées décédées dans des maisons de soins.
Au lieu de cela, leurs décès ont été enregistrés comme des cas de Covid sur la base d’une simple déclaration du prestataire de soins, et parce que le coronavirus était répandu à l’époque.
Dans certaines maisons de soins, plus de la moitié des décès dus au Covid ont été enregistrés chez des personnes ne présentant aucune pathologie préexistante, ce qui, selon les auteurs du rapport, est “peu plausible” pour des personnes nécessitant des soins résidentiels.
Les auteurs soulignent également qu’il est peu probable qu’une infection par Covid puisse à elle seule causer la mort en l’absence de facteurs contributifs, tels qu’une autre maladie ou une infection conduisant à une affection plus mortelle comme la pneumonie.
Le rapport a également constaté que dans certaines fiducies, jusqu’à 95 % des décès dus au Covid concernaient des personnes ayant reçu une ordonnance de non-réanimation (DNR).
Les ravages de la bêtise humaine
L’équipe a déclaré que la confusion signifiait qu’elle était incapable de séparer les décès causés par Covid de ceux déclenchés par la réponse à la pandémie, et a demandé qu’une proportion de décès soit vérifiée par autopsie lors de futures pandémies afin de déterminer la véritable raison.
Le Dr Tom Jefferson, du Centre for Evidence Based Medicine (CEBM) de l’Université d’Oxford, a déclaré : “Chaque nuit, nous recevions ce régime de cas, d’admissions et de décès. Mais nous avons constaté que même l’ONS n’a pas de définition standard pour les décès. Nous avons trouvé 14 façons différentes d’exprimer la cause du décès.”
“Il y a un certain nombre de certificats de décès où Covid-19 est la seule cause de décès, et ce n’est pas possible. Il faut que ce soit quelque chose comme une pneumonie induite par la Covid-19, si elle va jusqu’aux reins et que vous souffrez d’insuffisance rénale.
Nous avons constaté que certaines organisations ont codé des décès dus au Covid même en l’absence de tests Covid positifs. Certaines maisons de retraite avaient attribué la causalité au Covid-19 non pas sur la base des tests mais au moment où ces décès sont survenus, généralement au printemps 2020. Les maisons de soins infirmiers décident elles-mêmes de la cause.
Tout cela signifie que nous ne savons pas vraiment qui est mort du Covid, ni quelle est sa gravité, et cela continue à ce jour. Il est impossible de séparer les ravages du virus des ravages de la bêtise humaine.”
Dans les organisations à travers la Grande-Bretagne, les décès dus au Covid ont été diversement définis comme : En raison de Covid, Covid comme cause sous-jacente, Covid comme cause principale sous-jacente, Covid comme cause directe, décès impliquant Covid, mort dans les 28 jours d’un test Covid, mort dans les 60 jours d’un test Covid, Covid mentionné sur le certificat de décès, Covid comme cause unique, Covid comme seule cause, Covid comme cause immédiate, Covid basé sur la déclaration du prestataire de soins et Covid contribuant au décès.
Dans une réponse FOI de North Tees and Hartlepool NHS Foundation Trust en mars 2021, il a été dit qu’il était impossible de déterminer la véritable cause de la mort parmi les personnes listées comme étant décédées uniquement à cause de Covid, car aucune autopsie n’avait eu lieu.
“Le Trust n’effectue pas d’autopsie et nous ne sommes donc pas en mesure de dire si ces personnes avaient des comorbidités sous-jacentes non diagnostiquées qui ont contribué à leur décès”, a déclaré un porte-parole.
SOURCE : UKHSA,ONS
Augmentation de l’utilisation des DNR
Les auteurs du rapport ont également déclaré qu’il faudrait enquêter davantage sur le grand nombre de personnes qui meurent après l’imposition de DNR.
À l’Université du Nord-Ouest de Londres, en décembre 2020, il y avait eu 623 décès par Covid, dont 555 (89 %) avaient fait l’objet d’une ordonnance de non-réanimation.
Au King’s College Hospital NHS Foundation Trust, 85 % des décès survenus dans le cadre du programme Covid avaient fait l’objet d’un DNR en novembre 2020. Au Barts Health NHS Trust, ce pourcentage était plus faible, soit 32 %.
Un rapport récent des universités d’Oxford et de Durham a montré que lors de la première vague de Covid au printemps 2020, il y avait eu une augmentation de 30 % de l’utilisation des DNR, un cinquième des patients n’ayant pas été consultés sur la décision.
“Cela nécessite une enquête plus approfondie”, a déclaré le professeur Carl Heneghan, directeur du CEBM à Oxford. “Ces ordonnances étaient-elles déjà en place, comme cela peut être le cas en cas de maladie terminale, ou ont-elles été instaurées lors de l’admission ?”
“Ce sont des questions vitales auxquelles il faut répondre pour déterminer l’impact du virus, en particulier chez les personnes les plus vulnérables et susceptibles de mourir.”
“Nous étions en mode panique”
L’organisme britannique de surveillance des statistiques a déclaré que les décès excédentaires donnent l’indication la plus proche, mais les chercheurs ont déclaré qu’il était impossible de séparer les décès dus à Covid et ceux causés par la réponse à la pandémie.
“Il est très difficile de comprendre qui meurt du Covid et qui meurt des mesures mises en place pour lutter contre le virus”, a ajouté le professeur Henghan.
“Par exemple, si vous êtes âgé et atteint de démence et que vous êtes laissé seul, vous serez mort en deux ou trois jours. Nous étions en mode panique.
Si l’on considère l’ensemble des nations décentralisées, on constate de réels problèmes. Il y a des variations subtiles dans la façon dont les décès ont été enregistrés, et ces différentes interprétations ont laissé tout le monde sérieusement confus.”
Sans un véritable décompte des décès, les chercheurs affirment qu’il est impossible de calculer le véritable taux de mortalité du Covid ou de comparer la Grande-Bretagne à d’autres pays.
L’article est publié sur le site Web de Collateral Global.
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Source : The Telegraph – Traduit par Anguille sous roche
