Prix, homologation, quantités : ce qu’il faut savoir sur les masques « grand public »


Il est temps d’y voir plus clair sur les masques que le gouvernement entend mettre à la disposition des Français afin de préparer le déconfinement. Prix, quantités, reconnaissance des masques homologués : faisons le point sur le sujet.

L’État opposé à la fixation d’un prix maximum sur les masques

Y-a-t-il un juste prix concernant les masques « grand public » commercialisés en France, et notamment de retour dans les pharmacies depuis le lundi 27 avril ? La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a donné son point de vue ce même jour sur la question lors d’une conférence de presse :

« Un masque peut avoir différentes caractéristiques, qu’il s’agisse du nombre d’utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l’approche qui consiste à dire ‘il y a un prix maximum’ risquerait de freiner l’innovation. » Toujours dans une logique du « en même temps », Agnès Pannier-Runacher a assuré que le gouvernement suivait « de très près ce sujet pour éviter tout abus ». Et a indiqué aux futurs acquéreurs de ces masques lavables et réutilisables qu’un prix raisonnable serait d’ « à peu près 20 centimes par usage ». Aux Français de se débrouiller avec ce « conseil »

Ces masques « grand public » se divisent en deux catégories, les premiers filtrant 90 % des particules et étant destinés aux professionnels, caissières de supermarché, plombiers, ouvriers… Quant aux seconds, ils filtrent à 70 % et sont donc proposés au reste de la population. Très loin de l’efficacité des FFP2 et FFP3, il est toujours bon de le rappeler !

Des logos pour reconnaître les produits homologués

Autre point à surveiller hormis le prix de ces masques, leur fiabilité ! Pour reconnaître les masques homologués, le ministère de l’Économie a dévoilé le 27 avril les quatre logos différents qui seront imprimés sur ces derniers. Cette variété est destinée à préciser le nombre de lavages possibles (entre 5 et 30). En plus de permettre d’éviter les potentielles arnaques.

Source : ministère de l’Économie

Pas question toutefois pour l’utilisateur d’excéder le nombre d’utilisations indiquées : le masque est à jeter une fois le quota de lavages atteint. De plus, les termes « filtration garantie » doivent également apparaître sur le logo et une notice d’utilisation sera aussi fournie pour informer sur la façon de porter et d’entretenir son masque. Outre les pharmacies, les bureaux de tabac et les supermarchés pourront aussi commercialiser ces masques « grand public ».

Quelles quantités de masques en circulation ?

Sur le plan quantitatif, la France devrait disposer de plus de 26 millions de masques grand public par semaine dès la fin avril selon une annonce du ministère de l’Économie et des Finances ce même 27 avril. La moitié du volume doit être produite dans l’Hexagone. Une production suffisante pour préparer le déconfinement prévu le 11 mai prochain dans des bonnes conditions sanitaires pour la population ?

Quant aux masques FFP2 et chirurgicaux, destinés aux professionnels de la santé, Agnès Pannier-Runacher a rappelé le rythme de production hebdomadaire actuel : « 10 millions de masques en avril ». Avec pour objectif de produire « 20 millions de masques par semaine d’ici fin mai ».

Enfin, à moyen terme, la secrétaire d’État a indiqué que les efforts conjoints des acteurs publics et privés du secteur devraient « porter la capacité de production hebdomadaire à 50 millions de masques chirurgicaux et FFP2 d’ici octobre » tandis que les besoins de la France sont évalués à 40 millions de masques par semaine pour le seul personnel soignant et les établissements pour personnes âgées.

À titre de comparaison, l’Allemagne s’est engagée elle aussi à produire 50 millions de masques par semaine (dont 10 millions de FFP2). Mais dès le mois d’août prochain !

Lire aussi : Les autorités ont « menti » sur l’inutilité des masques pour « une bonne cause », estime une journaliste

Source : Breizh-info.com


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1 réponse

  1. Max Planc dit :

    C’est l’état qui doit nous fournir les masques, les français payent suffisamment d’impôts pour avoir le droit à une protection individuelle gratuite.

    Les masques “tout public” vendus parfois hors de prix dans certaines pharmacies seraient à la norme AFNOR mais pour affirmer cela il aurait fallu les contrôler un par un ce qui n’est pas le cas, encore une belle escroquerie de l’état.

    Au pire on vous diffuse un TUTO pour coudre un masque barrière à plis aux normes AFNOR et débrouillez vous avec ça.

    On se demande vraiment à quoi servent ces clowns qui nous gouvernent.

    Max

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