GOLDSTEIN : Un journal médical affirme que le gouvernement Trudeau a muselé des scientifiques


Au cours des 18 derniers mois de la pandémie de COVID-19, il est devenu évident que l’Agence de la santé publique du Canada est une branche politisée du gouvernement Trudeau.

Au lieu d’être un organisme de santé publique farouchement indépendant dont le seul objectif est de donner des conseils précis et opportuns aux Canadiens sur la pandémie et d’autres questions de santé publique, l’ASPC lutte pour ne pas offenser ses maîtres politiques.

Bien que ce soit ironique, étant donné les critiques acerbes du premier ministre Justin Trudeau à l’égard de Stephen Harper pour avoir “muselé les scientifiques” pendant ses années de premier ministre conservateur, ce n’est qu’un autre exemple de la façon dont tous les gouvernements finissent par devenir ce qu’ils disaient mépriser lorsqu’ils étaient élus.

Il n’est donc guère surprenant qu’un article paru le 2 septembre dans le Journal de l’Association médicale canadienne – cité en premier lieu par le Reporter de Blacklock – affirme que “Santé Canada et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) ont bloqué l’accès des médias au Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) au moment même où l’administrateur en chef de la santé publique du Canada a suspendu les séances d’information et les entrevues régulières sur la pandémie ‘à la lumière des élections'”.

La Dre Theresa Tam, l’administrateur en chef de la santé publique du Canada, avait déjà suscité la controverse lorsqu’elle a déclaré le 12 août que le Canada se dirigeait vers une quatrième vague de la pandémie – trois jours avant que M. Trudeau ne déclenche les élections – alors qu’elle avait auparavant affirmé que celles-ci pouvaient se tenir sans danger, puis elle a essentiellement cessé de parler.

La Dre Tam et l’ASPC ont cessé de tenir des séances d’information publiques sur la pandémie – ce qui n’était pas le cas des agences de santé publique des provinces pendant la tenue des élections – jusqu’à ce que la question devienne un sujet de controverse dans les partis d’opposition et les médias.

Le 3 septembre, la Dre Tam a tenu sa première séance d’information publique sur la pandémie depuis le déclenchement des élections, avertissant que le Canada pourrait connaître jusqu’à 15 000 cas quotidiens de COVID-19 d’ici la fin du mois, submergeant les hôpitaux et les unités de soins intensifs, à moins que les taux de vaccination n’augmentent considérablement et que des mesures de santé publique plus strictes ne soient mises en œuvre.

Et ce, malgré le fait que le gouvernement Trudeau se vante depuis des mois que le Canada est le premier pays au monde pour le pourcentage de sa population vaccinée.

Pendant ce temps, Terry Murray a noté dans son article du JAMC qu’un porte-parole de l’ASPC et de Santé Canada lui a dit le 25 août que Tam ne faisait pas d’entrevues et qu’il devait “revenir après Thanksgiving”.

Il n’a pas non plus pu obtenir une entrevue avec le Dr Shelley Deeks, présidente du Comité consultatif national de l’immunisation – techniquement, un groupe consultatif scientifique indépendant – qu’il demandait depuis juillet au sujet des injections de rappel du COVID-19 et des vaccins pour les jeunes enfants, entre autres.

“Lorsqu’on lui a demandé pourquoi l’ASPC et Santé Canada bloquaient l’accès aux experts indépendants”, a écrit M. Murray, on lui a répondu qu’il s’agissait d’un malentendu, mais l’entretien a quand même été reporté.

Le même jour, écrit M. Murray, M. Trudeau, à qui l’on demandait si son bureau avait dit à Tam de cesser de tenir des séances d’information, a répondu que l’ASPC prenait ses propres décisions sur la façon de communiquer avec le public.

En mars dernier, la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, a publié un rapport très critique sur le rendement de l’ASPC pendant la pandémie, affirmant que l’Agence “n’était pas suffisamment préparée à réagir à une pandémie et qu’elle n’avait pas réglé les problèmes de longue date liés à la surveillance de l’information sur la santé avant la pandémie”.

Si nous avons appris quelque chose de cette pandémie, en préparation de ce qui sera inévitablement la prochaine, c’est que l’ASPC et sa relation avec le gouvernement en place doivent être fondamentalement révisées pour qu’elle soit vraiment indépendante et prête à protéger la vie des Canadiens avec compétence.

Lire aussi : Les vaccinés s’inquiètent et les scientifiques n’ont pas de réponses

Source : Ottawa Sun – Traduit par Anguille sous roche


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