Drogue, violence dans les métros parisiens : des conducteurs ne veulent plus marquer certains arrêts


L’UNSA RATP et SOS Usagers alertent les pouvoirs publics sur le problème du trafic de crack et de la délinquance dans des stations du nord parisien. Des conducteurs ont même décidé, par sécurité, de ne plus s’arrêter dans les stations à risque.

Trafic de crack, présence de toxicomanes et de dealers sur les quais, violence, agressions, les métros parisiens sont touchés par une insécurité qui devient insupportable, notamment pour les conducteurs. Certaines stations de la ligne 12 et 4, dans le nord de Paris, sont parasitées par ces actes fréquents de délinquance.

C’est le cas de Marx Dormoy et Marcadet-Poissoniers où des agents RATP ont décidé de ne plus marquer l’arrêt pour protéger les voyageurs.

«[Les conducteurs] arrivent et ils se rendent compte que [les délinquants] sont tellement nombreux au bord du quai qu’il peut y avoir une situation insécuritaire. Ou alors, parce que le collègue d’avant a signalé qu’effectivement ils sont virulents sur le quai, qu’il y a une bagarre, à ce moment-là, ils [les conducteurs] prennent des précautions d’usage pour ne pas marquer d’arrêt», déplore Jean-Marc Judith, du syndicat UNSA-RATP, interrogé par BFM Paris.

«Entre les rixes qu’il peut y avoir sur les quais, qui se terminent parfois directement dans la rame, ou des traversées de voie, vous pouvez en percuter un, ou l’écraser. Avec toutes les conséquences en matière de police, ou psychologique, qu’il peut y avoir pour les conducteurs», explique-t-il également au micro de RTL.

L’association SOS Usagers et le syndicat Unsa RATP ont adressé un courrier le 11 janvier au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, au maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi qu’à Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et de l’autorité organisatrice des transports franciliens Ile-de-France Mobilités (ex-Stif). «Le nombre d’agressions sur les voyageurs et le personnel RATP, est en constante augmentation et prend des proportions de plus en plus dramatiques», informe le communiqué.

Un porte-parole de la RATP, joint par l’AFP, a confirmé de son côté que cette situation avait «un impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel», ainsi que sur «l’état des équipements, la propreté et la régularité du trafic».

Le 15 janvier, Valérie Pécresse, quant à elle, a affirmé qu’elle allait «recevoir SOS Usagers et le syndicat Unsa RATP pour évoquer l’insécurité dans le métro parisien notamment liée au trafic de drogue».

Le 19 janvier, l’UNSA organisera une table ronde axée sur la sécurité, en présence d’autres organisations syndicales.

Source : RT


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