Aujourd’hui, les dirigeants du monde entier se réuniront pour décider de l’avenir des “robots tueurs”


Un nouveau court-métrage illustrant la perspective des drones militaires a été commandé pour un événement à la Convention des Nations Unies sur les armes classiques, qui est organisé par la Campagne pour arrêter les robots tueurs.

Le film présente un scénario fictif dans lequel une compagnie de technologie présente et déploie son dernier drone de combat, capable de distinguer les bons des méchants. Un montage de reportages fantaisistes illustre ce qui se passe ensuite, lorsque les vraies capacités de l’appareil sont révélées et que les machines commencent à tuer des politiciens et des militants.

Stuart Russell, un scientifique de l’intelligence artificielle (IA) à l’université de Californie à Berkeley, fait partie du groupe qui montrera le film aux participants. Il a déclaré que la technologie décrite dans le film existe déjà et qu’elle serait beaucoup plus facile à mettre en œuvre que les véhicules autonomes.

Les drones militaires ne sont pas nouveaux, puisqu’ils ont été utilisés pour des missions de reconnaissance comme pour des attaques. Cependant, ils ont été en grande partie pilotés par des humains via télé-guidage, alors que nous sommes maintenant en mesure d’équiper ces machines de systèmes de ciblage automatisés. Cette avancée leur permettrait d’exécuter les missions de manière autonome.

Cette situation est assez troublante en soi, mais on s’inquiète aussi du risque de prolifération généralisée. Ces drones pourraient être fabriqués en masse pour une somme d’argent relativement faible ; et ils pourraient être utilisés pour mettre en scène l’impensable s’ils tombaient entre de mauvaises mains.

Bannir ces robots

La Campagne pour arrêter les robots tueurs espère convaincre les autorités internationales d’établir un traité interdisant les armes autonomes. Cela rendrait illégale la fabrication à grande échelle de ces machines et imposerait une surveillance à tout pays qui choisirait d’explorer la technologie.

“Poursuivre la mise au point d’armes autonomes létales réduirait considérablement la sécurité internationale, nationale, locale et personnelle”, a fait valoir Russell, selon un rapport du Guardian. Cette ligne de pensée a été comparée à l’approche qui a inspiré la Convention sur les armes biologiques.

Au fur et à mesure que la technologie sous-jacente qui facilite ce type d’armes a progressé, les experts ont compris la nécessité de faire appel aux législateurs. Et, bien que des appels à la législation aient été lancés depuis des années, il y a eu une augmentation importante de l’activité au cours de l’année 2017.

En août, Elon Musk a dirigé une foule d’éminents experts en IA dans la signature d’une lettre ouverte qui a souligné les dangers des armes autonomes. En novembre, de nombreux experts ont contacté les chefs d’État australiens et canadiens, les exhortant à agir.

Cette technologie est bien réelle ; et si nous attendons trop longtemps pour la réglementer, nous ne pourrions plus fermer la boîte de Pandore.

Source : Futurism


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *