Bill Gates trouve de “l’inspiration” dans le programme controversé d’identification numérique de l’Inde


Bill Gates a rencontré le Premier ministre et le cofondateur du système d’identification numérique du pays.

Le fondateur de Microsoft, l’un des pires délinquants de la technologie (sécurité, compétitivité équitable, etc.), l’amateur de vaccins et d’expériences agricoles dans le “tiers monde” et, qui oserait maintenant en douter, un “philanthrope” accompli – un certain Bill Gates – a annoncé qu’il avait “trouvé l’inspiration en Inde”.

Avec une certaine inquiétude justifiée, vous pourriez maintenant hésiter à demander – de l’inspiration pour faire quoi, exactement ?

Il semble qu’il y ait eu une rencontre des esprits lors de la récente visite de Bill Gates en Inde. Il a en effet rencontré le premier ministre indien, Narendra Modi, au sujet de la manière dont la “plus grande démocratie” du monde (en termes de population) s’y prend pour mettre en œuvre l’infrastructure publique numérique (IPN).

Il s’agit d’un terme qui revient de manière alarmante dans diverses politiques et déclarations des Nations unies, de l’Union européenne et de groupes associés – un mot à la mode qui désigne le plan visant à introduire l’identification et les paiements numériques littéralement partout où cela est possible sur Terre, d’ici à 2030.

L’un des éléments clés de l’IPN en Inde s’appelle Aadhaar, un système d’identification numérique. Lors de son séjour dans le pays, M. Gates n’a pas manqué de rencontrer le cofondateur d’Infosys, Nandan Nilekani, qui est l’un des co-créateurs du système Aadhaar, très controversé en Inde.

Les principaux enseignements (et la raison de l'”inspiration”) semblent être les progrès de l’Inde en matière d’IAP, considérés comme un “modèle” dont les autres peuvent non seulement s’inspirer, mais dont ils s’inspirent déjà ; et deux objectifs de l’IPN semblent devoir continuer à être soutenus par la Fondation Gates.

C’est du moins ce qu’a indiqué M. Gates sur son blog, ajoutant qu’en plus de Modi et de Nilekani, plusieurs autres fonctionnaires et scientifiques avaient trouvé le temps de s’entretenir avec lui.

M. Gates affirme que “hormis les États-Unis”, l’Inde est le pays où sa fondation travaille (ses détracteurs diraient qu’elle se mêle de tout) le plus, bien que l’impact néfaste ou bénéfique global soit bien plus important, étant donné que l’Inde compte environ 1,4 milliard d’habitants, contre 330 millions pour les États-Unis.

Après avoir bu du thé et vu des routes pavées et d’autres “merveilles”, M. Gates en est venu à l’objet de sa visite :

“J’ai pu voir l’IPN indienne en action lorsque j’ai visité un centre de surveillance agricole à Bhubaneswar. Dans ce centre, des experts agricoles du gouvernement envoient par téléphone des conseils et des mises à jour en temps réel à 6,5 millions d’agriculteurs. Depuis l’ouverture de ce centre, les agriculteurs locaux perdent 90 % de leurs récoltes en moins à cause des parasites.”

Lire aussi : L’UE approuve une règlementation sur l’identification numérique qui oblige les grandes entreprises technologiques à soutenir une application d’identification numérique de l’UE

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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