L’UE approuve une règlementation sur l’identification numérique qui oblige les grandes entreprises technologiques à soutenir une application d’identification numérique de l’UE


L’identification numérique à grande échelle.

La semaine dernière, la commission de l’industrie du Parlement européen a approuvé la nouvelle réglementation européen sur l’identité numérique (eIDAS 2). Approuvé malgré l’opposition du groupe Pirate, le nouveau statut introduira une application d’identité numérique pour faciliter l’accès des citoyens de l’UE à divers services numériques, à la fois privés et publics, et coopter les géants de la Big Tech tels que Google ou Facebook, et pour soutenir les transactions en ligne.

Alors que des législateurs, des spécialistes de la sécurité informatique et des scientifiques ont récemment critiqué les efforts déployés par l’UE pour lutter contre la désinformation et ont exprimé leurs inquiétudes quant à une éventuelle surveillance de masse, l’accord a tout de même été approuvé. “Cette réglementation est un chèque en blanc pour la surveillance des citoyens en ligne, mettant en danger notre vie privée et notre sécurité en ligne”, déclare Patrick Breyer, un législateur du Parti Pirate.

M. Breyer estime que la réglementation permet à nos identités en ligne de tomber sous le regard potentiel des géants de la technologie tels que Meta, sapant ainsi la sécurité des navigateurs et piétinant progressivement nos droits d’accéder aux services numériques de manière anonyme.

M. Breyer estime que confier nos vies numériques au gouvernement plutôt qu’à Facebook ou Google revient à passer de la “poêle à frire au feu”. Il déplore l’occasion manquée pour l’UE de créer une structure fiable pour la modernisation et la numérisation et s’engage à surveiller de près la mise en œuvre de la réglementation.

M. Breyer craint que l’application ne devienne une invitation ouverte à coincer les citoyens de l’UE dans le monde numérique. Les fabricants de navigateurs pourraient être contraints de révéler au gouvernement nos activités numériques cryptées, ce qui porterait atteinte à notre droit à une vie privée cryptée. Cette menace englobe une consolidation potentiellement dangereuse des données personnelles telles que les informations bancaires, les détails des ordonnances et les casiers judiciaires dans un portefeuille d’identité électronique qui pourrait être accessible via des bases de données centrales, affirme M. Breyer.

Lire aussi : Le programme des Nations unies encourage l’infrastructure publique numérique alors que l’UE et la Fondation Gates prônent l’identification numérique d’ici à 2030

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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