Des scientifiques ont réussi à transformer de l’air pur en hydrogène vert pendant 12 jours


La technologie évolutive peut également fonctionner avec une humidité relative de 4 %.

Une collaboration internationale de chercheurs a démontré avec succès la production d’hydrogène vert directement à partir de l’air, selon un communiqué de presse.

Cette avancée, publiée mardi dans la revue Nature Communications, explique comment les chercheurs ont utilisé une énergie renouvelable pour diviser les molécules d’eau afin de créer de l’hydrogène. Alors que cette technique nécessite généralement l’accès à de l’eau douce, l’équipe a pu se procurer des molécules d’eau dans l’air, augmentant ainsi considérablement le nombre d’endroits pouvant produire ce gaz.

Les résultats pourraient contribuer à la transition mondiale vers des sources d’énergie durables. Les installations solaires et éoliennes prennent de l’ampleur à mesure que le monde se tourne vers des sources d’énergie plus écologiques. Bien que ces méthodes permettent de produire de l’énergie sans émissions, le stockage de l’énergie nécessite de grosses batteries, qui ne cadrent pas avec l’idée d’un mode de vie durable.

Le mois dernier, IE a présenté le côté sinistre de l’exploitation du lithium, révélé par des photos prises du ciel. De vastes étendues de salines dans le triangle du lithium (Argentine, Bolivie et Chili) sont désormais recouvertes de saumure pompée pour extraire le lithium, mettant en danger la flore, la faune et les communautés locales.

La solution à long terme de ce problème pourrait résider dans d’autres sources d’énergie, comme l’hydrogène.

Aussi vert que possible

La combustion de l’hydrogène est probablement la plus propre de toutes les ressources énergétiques dont nous disposons sur la planète. Le combustible est relativement facile à transporter et peut être brûlé n’importe où pour ne générer que de l’eau comme produit final. De plus, l’eau peut être séparée en hydrogène et en oxygène à l’aide d’une source d’énergie renouvelable pour produire à nouveau de l’hydrogène vert.

Les scientifiques ont déployé des électrolyseurs d’eau pour séparer l’eau douce en une source d’énergie propre, dans le but de les associer à des sources d’énergie renouvelables pour les rendre plus écologiques et plus durables. Malheureusement, c’est précisément là que le bât blesse.

Il existe une forte inadéquation entre la disponibilité de l’eau douce et les sources d’énergie renouvelables. L’eau est rare même pour répondre aux besoins locaux dans les régions où l’éolien et le solaire sont abondants. Les énergies renouvelables sont rares dans les régions où l’eau douce est abondante pour fabriquer de l’hydrogène.

Exploiter l’humidité de l’air

IE a déjà rapporté comment des chercheurs veulent exploiter l’humidité de l’air pour résoudre les problèmes d’eau. Une collaboration de recherche entre des scientifiques de Chine, d’Australie et du Royaume-Uni veut aller plus loin et récolter l’hydrogène vert du système.

Le schéma du générateur d’hydrogène. Nature

Les chercheurs utilisent un électrolyte hygroscopique pour absorber l’humidité de l’air, puis alimentent l’électrolyse en utilisant l’énergie du soleil ou du vent. La densité de courant avec leur installation était de 574mA par cm². Le prototype a été exploité consécutivement pendant 12 jours, au cours desquels le rendement faradique est resté stable à 95 %, indiquent les chercheurs dans un article publié aujourd’hui.

Les chercheurs ont également testé leur prototype dans des régions sèches avec une humidité relative de quatre pour cent et ont constaté qu’il fonctionnait de manière satisfaisante dans des environnements secs comme de l’os. La technologie utilisée est évolutive et les chercheurs sont convaincus qu’elle pourrait être utilisée pour fournir de l’hydrogène vert aux régions arides, semi-arides et éloignées du monde de manière durable.

Lire aussi : Une percée dans le domaine des carburants propres transforme l’eau en hydrogène à température ambiante

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Paul Aubrin dit :

    Combustible facile à transporter ? gazeux sous 900 bars ou liquide à 20K (-253 °C), et en plus avec une densité énergétique volumique très faible qui impose des réservoirs très gros et très résistants. Pour les applications de transport, on a vu mieux.

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