Israël vient d’utiliser des essaims de drones entièrement contrôlés par l’IA, une première mondiale


Le système est alimenté par des données provenant de satellites, d’autres drones de reconnaissance, de véhicules aériens et d’informations recueillies par l’unité au sol.

En juillet 2019, des drones non identifiés ont essaimé les destroyers de la marine américaine, déclenchant une alerte. En mai 2021, Israël a autorisé l’utilisation d’essaims de drones pour localiser, identifier et attaquer des militants du Hamas, dans ce qui est probablement la toute première utilisation d’essaims de drones au combat.

Le mois dernier, nous avions signalé qu’Israël avait déployé un robot semi-autonome lors du récent conflit à Gaza. Muni d’une mitrailleuse, ce robot nommé Jaguar était capable de se rendre à un endroit précis, de riposter et même de s’autodétruire lorsqu’il était compromis. Cependant, le robot avait besoin d’un opérateur humain pour déclencher les tirs de la mitrailleuse.

Un essaim de drones entièrement autonome est une technologie d’un tout autre niveau. Il s’agit d’une entité en réseau qui n’est pas du tout contrôlée par des opérateurs humains. Exploité par l’intelligence artificielle (IA), il peut poursuivre sa mission, même s’il perd certains drones en cours de route. Le système d’apprentissage automatique est alimenté par des données provenant de satellites, d’autres drones de reconnaissance et de véhicules aériens, ainsi que par des informations recueillies par des unités au sol.

Au cours des deux dernières années, les forces de défense israéliennes (FDI) ont utilisé l’IA et les superordinateurs pour identifier les lieux d’activité du Hamas et planifier des frappes afin de supprimer tout avantage stratégique. Selon les FDI, cela leur a permis de passer au peigne fin les données recueillies beaucoup plus rapidement et de réduire le temps nécessaire à leurs missions. L’unité 8200 est le corps de renseignement d’Israël qui développe des algorithmes utilisant des données géographiques, des signaux et des renseignements humains pour identifier ces points de frappe stratégiques. Les FDI n’ont pas communiqué les détails de l’attaque autonome en essaim.

La supériorité technologique d’Israël l’a certainement aidé dans le récent conflit qui aurait vu plus de 4 400 roquettes tirées sur Israël. Le Dôme de fer a déjoué plus de 90 % d’entre elles en plein vol.

En mars 2020, la Libye a utilisé un véhicule autonome sans pilote pour mener des attaques contre les forces militantes affiliées à Haftar. Mais la guerre technologique ne fait pas que des heureux.

Human Rights Watch mène une campagne contre les armes entièrement autonomes, qu’elle appelle “robots tueurs”. Selon son site web, “Il existe de sérieux doutes quant à la capacité des armes entièrement autonomes à respecter les normes du droit humanitaire international, notamment les règles de distinction, de proportionnalité et de nécessité militaire, alors qu’elles menaceraient le droit fondamental à la vie et le principe de la dignité humaine.”

Sa campagne Stop Killer Robots vise des pays comme la Chine, la Corée du Sud, Israël, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis qui sont engagés dans le développement, la production et l’utilisation d’armes entièrement autonomes.

Lire aussi : Israël vient de tester la première « arme laser aéroportée » au monde

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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