La Chine vient de perdre l’accès au leader de la fabrication des puces


Ça se complique pour la tech chinoise…

© Unsplash / Brian Kostiuk

  • ASML au coeur des meilleures technologies de fabricaitons de puces ne pourra plus exporter ses machines les “plus avancées” en Chine
  • Les Pays-Bas, où la firme est localisée, base sa décision sur la “protection de la sécurité nationale” – dans le sillage de décisions similaires prises par les Etats-Unis
  • La décision est décrite par la Chine comme “privant [le pays] de son droit à se développer”

Tout se complique nettement pour le secteur des semi-conducteurs chinois suite à une décision des Pays-Bas. ASML ne pourra désormais plus exporter ses technologies les plus avancées en Chine. Le pays s’aligne en fait sur les Etats-Unis dans le contexte de la guerre commerciale avec la 2e puissance mondiale. L’éclatement de la guerre en Ukraine et l’alignement politique de la Chine sur la Russie n’ont rien fait ces derniers temps pour amorcer une renormalisation des relations.

De fait, outre les Etats-Unis, de nombreux pays occidentaux craignent que la Chine ne fournisse des armes à la Russie pour reprendre l’avantage dans sa guerre inique en Ukraine. Et c’est pour “protéger la sécurité nationale” que le Royaume des Pays-Bas vient donc de décréter l’interdiction de l’export des meilleures technologies de gravure de semi-conducteurs vers la Chine.

La Chine proteste contre une décision qui porte atteinte à “son droit à se développer”

Fruit de la fusion entre ASM International et Philips en 1984, ASML s’est imposé ces dernières années comme un leader incontesté des machines de gravures de semiconducteurs. Certains experts estiment que la firme a “des années” d’avance technologique sur ses principaux concurrents, Canon, Nikon et Lam Research, et Applied Materials.

C’est chez ASML par exemple que le fondeur TSMC (qui sous-traite la fabricaiton de puces pour des grands noms tels que Apple, Nvidia et Intel…) a acheté les machines de gravure pour graver des puces en 3 nm et au-delà. Couper les exports de ces technologies est donc un revers majeur pour la Chine qui devra se reposer sur des procédés de gravure de puces nettement moins performants – que ce soit dans le domaine civil ou militaire.

D’ailleurs les mots employés par le ministre des Affaires Etrangères chinois Mao Ning dans sa protestation formelle contre la décision néerlandaise ne trompent pas. Il parle sans ciller de menace contre le “droit de la Chine à se développer”. Ce qui dit, en creux, toute la difficulté de rattraper l’avance technologique accumulée par la firme néerlandaise.

Dexter Roberts, un anayste du think tank Atlantic Coucil cité par BBC confirme que la décision des Pays-Bas est “un réel pas en avant, une vraie victoire pour les Etats-Unis et également une très mauvaise nouvelle pour la Chine”. Il souligne toutefois que “les relations sino-américaines sont déjà dans une mauvaise posture [et que] cela va clairement empirer les choses”.

Lire aussi : Les sanctions américaines auraient permis à la Chine de booster son industrie des puces électroniques

Source : Presse-citron


Vous aimerez aussi...

2 réponses

  1. azerty dit :

    La gravure à 3nm c’est comme la 5g ou la 6g, ou une ferrari pour aller chercher du pain. S’ils ont déjà tout ce qu’il faut pour produire à 6 ou 9nm peu importe c’est pas çà qui va priver la chine de semi-conducteurs.

  2. tumfatigues dit :

    On fait le pari ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *