La Chine vient de tester avec succès un système de train de type Hyperloop
Le premier au monde à le faire.
Concept de train supersonique en Chine. Zhejiang Geely Holding Group
Des chercheurs de l’Université du Nord de la Chine ont réussi à tester un système de train de type Hyperloop qui fait circuler des trains dans un environnement à faible vide à l’intérieur d’un tube, a rapporté le journal local China Daily.
Hyperloop est le nom donné à un système de transport en commun à grande vitesse qui a été popularisé par Elon Musk, PDG de Tesla, en 2012. Un an plus tard, Musk a également publié un livre blanc dans lequel il concevait un tel système entre Los Angeles et San Francisco aux États-Unis.
En théorie, le système peut être utilisé pour le transport de personnes et de marchandises. Il se compose de longs tubes qui maintiennent un faible vide pour permettre un transport avec une résistance à l’air minimale. Les nacelles de voyage utilisent la sustentation magnétique (maglev), une technologie éprouvée pour les trains à grande vitesse, pour assurer un transport à grande vitesse.
Les progrès de la Chine dans les trains de type Hyperloop
La Chine est entrée dans l’histoire en réalisant le premier “test intégré à grande échelle et à processus complet” d’un tel système. Son train à sustentation magnétique a récemment atteint une vitesse de 130 km à l’heure. Le test a été effectué sur une ligne d’essai de 2 km construite à Datong dans la province de Shanxi, dans le nord de la Chine.
Selon le rapport du China Daily, l’Université du Nord de la Chine et le troisième Institut de recherche de la China Aerospace Science and Industry Corp. ont conjointement mis en place un laboratoire pour les véhicules maglev à grande vitesse fonctionnant dans des environnements à faible vide. Dans le cadre de cet accord, la cérémonie de pose de la première pierre de la ligne d’essai de Datong a eu lieu en mai de l’année dernière.
Après le succès de l’essai préliminaire, le laboratoire va maintenant commencer la construction d’une piste d’essai grandeur nature de 60 km, qui sera achevée en trois phases. Cette piste grandeur nature permettra de tester des trains à des vitesses pouvant atteindre 1 000 km à l’heure.
La vision de Musk, l’exécution de la Chine
Bien que Musk n’ait pas été le premier à parler de systèmes de transit à l’intérieur de tubes scellés, la version Hyperloop du système est en grande partie son idée. L’entreprise de tunneliers de Musk, The Boring Company, et son entreprise spatiale, SpaceX, ont même construit une piste d’essai pour accueillir une compétition de pods Hyperloop entre 2015 et 2019.
Même s’il aurait pu le faire lui-même, Musk s’est tenu à l’écart d’Hyperloop en tant qu’entreprise commerciale, préférant construire Loop, où ses voitures électriques pourraient transporter des personnes.
Virgin Hyperloop, une entreprise qui a relevé le défi de le faire, avec une poignée d’autres, a annoncé plus tôt cette année qu’elle se concentrerait uniquement sur les applications de fret de la technologie.
Il semble donc que, même si Musk peut revendiquer le droit de se vanter du concept, c’est la Chine qui progresse dans la réalisation de ce projet.
Les fans d’Elon Musk pourraient évoquer son commentaire de février, dans lequel il déclarait que l’Hyperloop faisait partie des projets de la Boring Company “dans les années à venir”. Cependant, ils savent très bien que l’on ne peut pas vraiment se fier aux délais solides de Musk. Ainsi, les projections vagues n’arrivent même pas à la table des discussions.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
